2014-11-06 17:02:00

Des dizaines de Centrafricains massacrés


(RV) Entretien - Des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants, massacrés ces dernières semaines dans le centre de la Centrafrique. C’est ce que révèle Amnesty International, de retour d’une visite d’une dizaine de jours dans le pays.

Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, les civils sont systématiquement pris pour cible par l’ex-rébellion Séléka tout comme par les anti-balaka. Des violences commises en toute impunité qui ont poussé sur les routes des milliers de personnes, terrorisées.

Hélène Destombes a joint Christian Mukosa, responsable Amnesty International pour l’Afrique centrale, qui a quitté la Centrafrique mercredi soir

De nombreux témoignages recueillis par Amnesty font état d'attaques d'une extrême violence contre les civils dans le centre. Ainsi le 10 octobre à Dekoa (260 km au nord-est de Bangui), une attaque menée par la Séléka a fait 14 morts, dont trois femmes et quatre enfants. Certains ont été directement visés alors qu'ils tentaient de se cacher.

Autre exemple : à Bambari (380 km au nord-est de Bangui) début octobre, sept musulmans à bord d'un véhicule ont été tués dans une embuscade tendue par des anti-balaka. Après avoir laissé partir les passagers chrétiens, « tous les hommes musulmans qu'ils ont capturés ont été tués. Ils les ont déshabillés afin de les humilier, et les ont taillés en pièces, leur tranchant les mains et les pieds », a raconté à Amnesty le propriétaire du véhicule, Saidu Daouda.

Des milliers de personnes, terrorisées par ces violences, ont fui vers d'autres localités. La Centrafrique a sombré dans le chaos après le renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par les Séléka, ce qui a plongé le pays dans une spirale de violences intercommunautaires ayant entraîné l'envoi de forces française, européenne et de l'ONU dans le pays.








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