2014-11-05 12:20:00

Le Pape aborde les procédures de nullité de mariage


(RV) C’est une question qui a été soulevée lors du synode extraordinaire sur la famille en octobre dernier et qui intéresse de nombreux couples : celle de l’annulation de leur mariage par un tribunal ecclésiastique. Le Pape François est revenu sur ce dossier dans son discours ce mercredi matin devant les participants au cours de pratique canonique « super rato » organisé par le Tribunal de la Rote romaine.

Compte-rendu de Xavier Sartre

 

C’est un devoir de justice que l’Eglise doit aux couples qui attendent une réponse de sa part sur la validité de leur mariage. Le Pape François s’est montré très clair là-dessus. Il a reconnu que « certaines procédures étaient tellement longues ou tellement lourdes que les gens abandonnaient ». Or ce n’est que justice que de dire si oui ou non un mariage est valide. Ce n’est qu’à cette condition que les gens peuvent aller de l’avant « sans ce doute et ce noir dans l’âme ».

Le Pape n’a d’ailleurs pas attendu que les pères synodaux soulèvent ce problème pour s’en emparer. Il a ainsi rappelé qu’il avait créé avant le synode une commission chargée de trouver des solutions aux questions pratiques qui se posaient. Faire 240 kms comme en Argentine pour se rendre au tribunal interdiocésain de Buenos Aires n’est pas possible pour certaines personnes. Un exemple parmi d’autres qu’a cité le Pape pour appuyer son propos. « C’est l’Eglise mère qui va et qui cherche ses fils pour faire justice » a-t-il déclaré.

Autre point abordé : la proximité entre les procédures de justice et les affaires. « Quand l’intérêt spirituel est lié à l’économique, cela ne vient pas de Dieu ». Et de reconnaitre qu’il « y en a eu des scandales publics ». Le Pape a ainsi confié qu’il avait dû congédier du tribunal une personne qui disait : « 10 000 dollars et je te fais les deux procès, le civil et l’ecclésiastique. » « S’il vous plait, ça non ! » s’est écrié François qui a invité les participants à dissocier les deux choses.

Sur la gratuité des procédures, le Pape s’est contenté de dire que la question restait ouverte, tout en affirmant que « l’Eglise mère est si généreuse qu’elle peut rendre justice gratuitement, comme Jésus Christ nous a jugés gratuitement ».

 

 








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