2014-11-01 17:40:00

Le commentaire de l'Evangile du dimanche 2 novembre


Le Père Pascal Montavit nous offre le commentaire de l'Evangile de ce dimanche 2 novembre, jour des morts. Evangile selon saint Matthieu 11, 25 – 30: "Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler."

Ecoutons le Père Montavit

En ce dimanche, l’eucharistie prend une couleur particulière puisque nous commémorons nos défunts et intercédons pour eux. Cette célébration a lieu le lendemain de la fête de Toussaint afin de nous rappeler ce à quoi nous sommes tous prédestinés : être en pleine communion avec le Seigneur dans son Royaume. Mais les défunts ont besoin de nos prières pour entrer dans cette plénitude de la présence de Dieu. Aujourd’hui, nous prions pour eux.

L’Evangile de ce jour nourrit notre méditation afin de soutenir notre prière pour les êtres chers que nous avons perdus. Tout d’abord, Jésus affirme : « Tout ce que me donne le Père viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors » (Jn 6,37). Par cette prière adressée au Père du Ciel, Jésus nous rappelle notre condition de fils et filles de Dieu. C’est dans le Christ et par l’Esprit Saint que nous pouvons appeler Dieu notre Père. Prier pour nos défunts, c’est, avant tout, croire que notre demeure est dans les Cieux et que la volonté de Notre Père est de rassembler tous ses enfants autour de lui. Il y a donc, au point de départ, un acte de confiance en un Dieu bon qui veut notre bonheur éternel. Le Seigneur ne rejette jamais celui qui se tourne vers lui.

Ensuite, Jésus dit : « Je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté mais la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jn 6,38). Dans ces paroles de Jésus, la première affirmation concerne l’Incarnation. Le Verbe a pris chair. C’est sur ce mystère que repose notre foi. Notre foi en l’au-delà, à la vie éternelle avec le Christ, n’est donc pas une invention humaine qui essaierait ainsi de soulager l’angoisse d’un vide existentiel. Le Père a décidé d’envoyer son Fils unique au milieu des hommes. Et ce Fils, le Verbe Incarné, a enseigné durant sa vie sur terre, les mystères de Dieu et du Royaume. Cet enseignement, donné il y a deux mille ans, a été transmis jusqu’à nos jours par l’Eglise. Mais la Révélation de Dieu n’est pas encore le Salut des hommes. Lorsque Jésus était parmi nous, il a été obéissant en tout à la volonté de son Père. Saint Paul dit que Jésus « s’est fait obéissant jusqu’à la mort et à la mort sur une croix » (Ph 2,8). Si donc par l’Incarnation, Dieu s’est révélé à nous, c’est par la Croix qu’il nous a sauvés, qu’il a sauvé toute l’humanité. Nous pouvons donc prier pour nos défunts car nous savons qu’ils ont été sauvés par Jésus, sur la Croix.

Enfin, Jésus dit : « Telle est la volonté du Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,40). Cette vie éternelle doit se comprendre comme une Résurrection. Il s’agit là d’un mystère qui nous dépasse. Saint Paul dit : « Si l’on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi vous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? » (1 Co 15,12). Nous ressusciterons donc, au dernier jour. Mais Jésus précise bien que ceux qui ressusciteront sont ceux qui croient en lui. Cette affirmation renvoie ainsi au choix personnel de chacun. Il y a un acte de foi à poser en ce Jésus qui se révèle à nous dans la prière, dans l’eucharistie et dans l’amour que nous avons les uns pour les autres.

En ce jour, nous sommes appelés à intercéder avec confiance pour nos défunts. Ces derniers, parfois, nous donnent des signes pour nous encourager dans cette prière. Cette communion avec le Ciel, nous pouvons la vivre aujourd’hui et recevoir du Seigneur toutes les grâces de consolation et de paix dont nous avons besoin lorsque nous pensons à ceux qui nous ont quittés. 








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