2014-10-21 15:13:00

Le chrétien, « un homme ou une femme d'espérance »


(RV) Le Pape François est revenu ce matin sur l’Évangile de saint Luc (Lc 12, 35-38) et la lecture de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (Ep 2, 12-22).

Dans le premier extrait, Jésus prend l’exemple des serviteurs vigilants pour évoquer l’attente du Seigneur. Le Pape a fait remarquer que le premier service que le Maître rend aux chrétiens est de leur donner une « identité », car « nous, sans le Christ, nous n’avons pas d’identité ». Le Pape s’est alors appuyé sur les mots écrits par saint Paul aux Éphésiens : « souvenez-vous qu'en ce temps-là vous n'aviez pas de Messie à attendre, vous n'aviez pas droit de cité dans le peuple de Dieu ». Pour le Pape, « ce qu’est venu faire Jésus, c’est nous donner une citoyenneté, une appartenance à un peuple, un prénom, un nom ». Ainsi, le Christ « nous a réunis » par « son sang », a déclaré le Pape, ajoutant ensuite : « Nous savons tous que lorsque nous ne sommes pas en paix avec les autres, il y a un mur. Il y a un mur qui nous divise. Mais Jésus nous offre son aide pour abattre ce mur, pour que nous puissions nous rencontrer. Et si nous sommes divisés, nous ne sommes pas amis, nous sommes ennemis. Et il a fait plus, pour tous nous réconcilier en Dieu. Il nous a réconciliés avec Dieu : des ennemis, il a fait des amis ; des étrangers, il a fait des fils », a-t-il expliqué s’inspirant de saint Paul.

Attendre Jésus, une attitude du chrétien plein d'espérance

Mais pour que cela soit réalisé, « quelle est la condition ? », a demandé le Pape. « Attendre Jésus », a-t-il poursuivi. « Qui n’attend pas Jésus, ferme la porte à Jésus, ne le laisse pas faire cette œuvre de paix, de communauté, de citoyenneté, et plus encore : de nom. Il nous donne un nom. Il nous fait fils de Dieu. C’est cela, cette attitude d’attente de Jésus, qui est à l’intérieur de l’espérance chrétienne. Le chrétien est un homme ou une femme d’espérance » , a affirmé le Pape. « Il sait que le Seigneur viendra. Il viendra vraiment, hein ? Nous ne savons pas l’heure, mais il viendra, il viendra nous trouver, mais pas nous trouver isolés, ennemis, non. Il viendra nous trouver comme Il nous a faits par son aide : amis, voisins, en paix ».

Le Pape a alors posé une dernière question qui pourrait aussi venir à l’esprit du chrétien : comment attendre Jésus ? Et d’abord, est-ce que « je L’attends ou je ne L’attends pas ? ». D’après le Saint-Père, il faut aussi se demander si « je crois à cette espérance, au fait que Lui viendra ? Ai-je le cœur ouvert, pour entendre le bruit, quand Il frappe à la porte, quand Il ouvre la porte ? Le chrétien est un homme ou une femme qui sait attendre Jésus et c’est pourquoi c’est un homme ou une femme d’espérance », a répété le Pape. « En revanche le païen – et tant de fois, nous chrétiens, nous nous comportons comme les païens – le païen oublie Jésus, il pense à lui-même, à ses affaires, il n’attend pas Jésus. L’égoïste païen fait comme s’il était un dieu : “ Moi je me débrouille tout seul ”. Et ça finit mal, ça finit sans nom, sans proximité, sans citoyenneté », a finalement prévenu le Pape.

 


 








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