2014-10-11 17:11:00

Cameroun : Les 27 otages aux mains de Boko Haram sont libres


(RV) Vingt-sept otages camerounais et chinois enlevés en mai et juillet dans l'extrême-nord du Cameroun, lors d'attaques attribuées aux islamistes armés nigérians de Boko Haram, ont été libérés dans la nuit de vendredi à samedi. La nouvelle a été communiquée samedi par le président camerounais Paul Biya, sur les antennes de la radio nationale camerounaise. 

Un commentaire d'Honoré Onana Olah:

 

Les 27 otages dont 17 camerounais et 10 chinois, avaient été enlevés le 16 mai à Waza et le 27 juillet à Kolofata (deux localités de la région de l'Extrême-nord, frontalière du Nigeria). Ali, le lamido (chef traditionnel) de Kolofata et les autres membres de leur famille enlevés avec eux sont sains et saufs", a assuré Monsieur Biya. Les Chinois, de leur côté, sont arrivés samedi à l'aéroport de Yaoundé à bord d'un avion militaire.

Peut-on parler d’une demande de rançon ou d’une action salvifique menée par les forces militaires camerounaises sur le terrain ? Les autorités de Yaoundé, comme lors de précédentes prises d'otages d'étrangers, notamment français, attribuées à Boko Haram, n'ont fourni aucune indication sur les circonstances de la libération des 27 otages.

La guerre contre le groupe Boko Haram s’intensifie

Depuis plusieurs mois, Boko Haram a intensifié ses incursions armées au Cameroun, amenant le gouvernement à déployer des renforts militaires, dont des avions de combat dans l'extrême-nord de ce pays.

Le 7 octobre, le Nigeria, le Cameroun ainsi que le Tchad et le Niger (également frontaliers du nord du Nigeria) ont décidé qu'une force régionale de 700 hommes destinée à combattre Boko Haram sera mise en place d'ici la fin novembre. Les quatre pays se réunissent régulièrement depuis un sommet organisé à Paris en mai pour tenter de coordonner la lutte contre les islamistes, qui contrôlent des pans entiers de territoires du nord-est du Nigeria.

Des milliers de Nigérians craignant les exactions de Boko Haram ont fui dans l'extrême-nord du Cameroun, tandis que plusieurs milliers de Camerounais des villages frontaliers sont partis vers l'intérieur du pays. (Avec agences)








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