2014-10-03 15:07:00

Présentation du Synode extraordinaire sur la famille


C’est dans deux jours que sera donné le coup d’envoi du premier des deux synodes sur la famille convoqués par le Pape François. Un synode extraordinaire sur le thème : les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation, qui rassemblera 253 participants dont 13 couples, 38 auditeurs et auditrices, 8 délégués fraternels, les présidents des 114 conférences épiscopales du monde entier, les chefs des 13 Eglises catholiques orientales, les responsables de tous les dicastères de la Curie romaine.

L’assemblée, qui sera inaugurée dimanche par une concélébration solennelle présidée par le Pape, durera deux semaines et s’achèvera par la publication d’un Message au peuple de Dieu et d’un document final qui sera remis au Pape et qui servira de base pour la préparation du deuxième synode sur la famille qui aura lieu dans un an. La première étape a été présentée ce vendredi matin dans la salle de presse du Saint-Siège par le cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode des évêques.

Compte-rendu de Romilda Ferrauto

Un Synode urgent, bref ; le début d’un parcours qui s’achèvera dans un an. C’est dire l’enjeu de l’assemblée qui s’ouvre dimanche. Une assemblée qui a été précédée d’un questionnaire adressé pour la première fois dans l’histoire des synodes à l’ensemble du Peuple de Dieu. Le Saint-Père a voulu que tous les fidèles soient consultés sur des questions aussi sensibles. Car il faut agir vite. La famille aujourd’hui n’est pas la même qu’il y a trente ans, a expliqué le cardinal Baldisseri devant la presse. Or, l’Eglise ne peut pas rester figée dans le temps et ne pas tenir compte de la réalité. La religion chrétienne n’est pas une idéologie, insiste le Secrétaire général du Synode, elle vit dans l’histoire ; elle peut et doit donc évoluer. Au cours de ce synode, les participants seront invités à s’exprimer librement, clairement, avec franchise et courage. L’objectif est de chercher ensemble la vérité.

Le cardinal Baldisseri regrette que les commentaires des médias aient été jusqu’ici phagocytés par la question ultra-sensible des divorcés-remariés, alors que le document de travail fait état de multiples défis : pauvreté, polygamie, abus sexuels, violence, unions libres, contraception… Sur quelques dossiers, les attentes sont nombreuses, les prises de parole multiples et parfois divergentes. Les esprits s’échauffent. Le Secrétaire général du Synode invite à ne pas tirer des conclusions hâtives alors que les jeux sont encore loin d’être faits. Il ne faudrait pas , souligne-il,  que l’effervescence et la confusion finissent par détourner les débats. Ceux qui se sont exprimés ces jours derniers étaient libres de le faire, mais leurs prises de position n’engagent qu’eux et ne constituent que des contributions parmi tant d’autres. Le cardinal Baldisseri  reconnaît que ce synode portera la marque du Pape François, du vent nouveau qui souffle sur l’Eglise. Mais s’il sera sans nul doute à l’écoute des laïcs, ce Synode, rénové dans sa méthodologie, reste et restera une assemblée d’évêques. Les sessions seront thématiques et c’est nouveau. Chaque session sera ouverte par le témoignage d’un couple, treize en tout, venus de plusieurs régions du monde. Le Saint-Père assistera aux débats.

Le Synode sera soutenu par la prière. Pendant toute la durée de cette assemblée extraordinaire, des temps de prière seront organisés en la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome. Tous les soirs à 18h, une messe pour la famille sera célébrée. On notera aussi la présence des reliques des bienheureux époux Zélie et Louis Martin et de leur fille Sainte-Thérèse de Lisieux, dans la chapelle de la Salle du Synode.








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