2014-09-24 17:44:00

Le commentaire de l'Evangile du dimanche 28 septembre


Le Père Pascal Montavit nous offre son commentaire de l'Evangile de ce dimanche 28 septembre. Evangile selon saint Matthieu : 21, 28 à 32 :”Lequel des deux a fait la volonté du père ?”

Ecoutez le Père Pascal Montavit

Dans l’Evangile de ce jour, Jésus raconte une parabole, puis il nous parle du Royaume des Cieux. Ces deux récits nous montre l’importance de l’obéissance à Dieu et de la Miséricorde. Voyons cela de plus près.

Un homme appelle ses deux fils pour les envoyer travailler. Le premier dit tout d’abord ‘non’, puis il se repent et se rend finalement à la vigne. Le second dit ‘oui’ mais n’y va pas. Le Seigneur demande aux chefs des prêtres et aux anciens lequel des deux fils a fait la volonté de Dieu. La réponse est bien sûr évidente. Cette petite histoire nous montre en premier lieu qu’il n’est jamais trop tard. Un premier ‘non’ ne ferme pas la porte à un futur ‘oui’. Si le premier fils change d’avis pour finalement aller travailler à la vigne, c’est qu’il se repent. Le repentir est une réalité indispensable dans notre vie de baptisés. Il nécessite de prendre du recul par rapport à nos choix puis de laisser la grâce de Dieu agir en nous. C’est exactement ce qu’expérimente le fils prodigue. Alors qu’il a dilapidé tout son héritage et qu’il commence à avoir faim, il est dit : « Rentrant alors en lui-même, il se dit : ‘Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim ! Je veux partir, aller vers mon père et lui dire : Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi’ » (Lc 15,17-18). Il faut bien noter que le fils prodigue décide de retourner vers son père lorsqu’il rentre en lui-même. C’est l’étape même du repentir, celle où l’on présente sa vie humblement devant Dieu, où l’on reconnaît ses erreurs, son péché et où l’on décide de faire confiance en la Miséricorde de Dieu. Cet Evangile nous invite donc à faire mémoire de ou des appels que le Seigneur nous a adressés afin que nous puissions lui dire, ou redire ‘oui’, même si le ‘non’ fut pendant un temps notre réponse.

Ensuite, pour appuyer ce discours sur la Miséricorde, Jésus dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu » (Mt 21,31). Si tel est le cas, c’est parce que les publicains et les prostituées se sont repentis. Les chefs des prêtres et des anciens, eux, ne se sont pas repentis, se croyant justes. Le premier enseignement de cette affirmation est donc que tous les hommes ont besoin de la Miséricorde. Saint Paul dit dans l’Epître aux Romains : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu et ils sont justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemption » (Rm 11,32). La faute des chefs des prêtres est donc de ne pas s’être sentis concernés par la prédication de Jean-Baptiste qui invitait à la conversion. Nous avons tous besoin de la Miséricorde car tous nous avons péché. Parfois, certains éprouvent certaines difficultés à voir quel est leur péché et ne savent pas que dire lorsqu’ils vont se confesser. Il est alors nécessaire de prendre un temps de prière, d’adoration avant d’aller recevoir ce sacrement. Nous pouvons alors nous poser, par exemple, cette question : Quelles sont les situations où j’aurais pu poser un acte d’attention, d’amour et où j’ai préféré détourner les yeux ? Il s’agit là des péchés par omission qui sont souvent plus fréquents que l’on ne le pense. Nous pouvons aussi nous demander quelles sont les personnes à qui nous n’avons pas pardonné. Le pardon est un long chemin et le sacrement de réconciliation nous aide à avancer sur cette route.

En ce jour, demandons au Seigneur la grâce de prendre le temps de rentrer en nous-mêmes afin de reconnaître notre péché et de nous repentir.








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