Des médias du Vatican plus efficaces à moindre coût

(RV) Entretien - Comment le Vatican doit-il communiquer ? Comment doit-il faire rentrer ses différents médias dans l’ère numérique du XXIème siècle ? Autant de questions que s’est posé la commission sur les médias, réunie pendant trois jours cette semaine à Rome.

Cette première rencontre devait permettre de jeter les bases de la réflexion, de mettre au point la méthode à suivre et de programmer le travail des prochains mois. Son président, le lord anglais Chris Patten, a détaillé à Philippa Hitchen ses objectifs et le travail de son équipe.

La commission est composée de dix membres : cinq experts internationaux reflétant l’universalité de l’Eglise et cinq représentants du Vatican. Sur la base des récentes expériences positives comme le compte Twitter du Pape, les applications et les réseaux numériques seront renforcés. Le comité rendra son rapport et ses proposition dans une année.

Ce qui frappe le plus lord Chris Patten, « c’est que le Saint-Père est lui-même un extraordinaire communicateur. Il nous fait réaliser à quel point nous devons nous mettre à niveau ».

Faire évoluer les médias du Vatican, mais sans pour autant laisser tomber les « anciennes » technologies : « nous savons tous à quel point la radio sur ondes courtes est encore importante pour communiquer avec les plus pauvres, en particulier en Afrique et en Asie », répond le président de la commission. Il faut par ailleurs « être sûr que les différentes institutions travaillent ensemble et que nous prenons en compte les nouvelles technologies pour être plus efficaces ».

Couper dans les dépenses ? « Il s’agit ici d’être plus efficace, tranche lord Chris Patten. Et il n’y a rien de mal dans le fait d’essayer de faire en sorte que l’argent des fidèles soit utilisé de la meilleur façon possible. Nous voulons assurer que les ressources du Vatican, qui ne sont pas illimitées, soient dépensées aussi efficacement que possible. Et que les gens fassent des choix rationnels sur la façon de dépenser cet argent. Car il est juste de dire que certains budgets sont beaucoup plus opaques que ce que l’on aimerait croire. »