2014-09-21 11:36:00

« Église d’Albanie, merci pour ta fidélité à l’Évangile ! »


(RV) C’est sur la place qui porte le nom d’une fille illustre de ces terres, Mère Teresa, albanaise d’origine macédonienne, que le Pape François a célébré la messe dimanche matin, dans le centre de Tirana, la capitale albanaise. Des dizaines de milliers de personnes étaient massées sur la place, des catholiques, membres d’une Église martyre aujourd’hui en plein essor, mais aussi des musulmans, majoritaires dans ce pays qui a tant souffert et qui a réussi à instaurer la paix interreligieuse. Il y avait aussi des fidèles venus des pays voisins. Lors de son homélie, le Pape a aussi salué les nombreux jeunes présents, « Vous êtes un peuple jeune !» a-t-il lancé sous les applaudissements enthousiastes de la foule, alors que les pays des Balkans connaissent des difficultés démographiques.

C’est en voiture découverte, comme d’habitude, que le Saint-Père a circulé dans la foule en liesse. Des mesures de sécurité exceptionnelles avaient toutefois été prises : les participants à la messe avaient été fouillés, des tireurs d’élite avaient pris place sur les immeubles du centre. Dans son homélie, le Souverain Pontife n’a pas manqué d’évoquer « le passé douloureux de l’Albanaise, un passé récent où la porte de ce pays a été bloquée par le verrou des interdictions et des prescriptions d’un système qui niait Dieu et empêchait la liberté religieuse, un système qui avait peur de la vérité et de la liberté ; des décennies d’atroces souffrances et de très dures persécutions contre les catholiques, les orthodoxes et les musulmans. »

L’Albanie terre de martyrs

« Nous pouvons dire que l’Albanie a été une terre de martyrs », a lancé le Pape François rendant un hommage appuyé au courage et à la cohérence de ceux qui ne se sont pas pliés devant les menaces, qui ont souffert pour le Christ, y compris jusqu’au sacrifice de leur vie. L’évêque de Rome a choisi de limiter sa courte visite à Tirana, la capitale, mais il a dit les mots que les catholiques albanais attendaient en disant se rendre spirituellement au mur du cimetière de Scutari, lieu-symbole du martyre des catholiques.

« Avec émotion, a-t-il dit, je dépose la fleur de la prière et du souvenir reconnaissant et impérissable. Aujourd’hui les portes de l’Albanie se sont rouvertes et le temps d’un nouvel engagement missionnaire pour tous les membres du peuple de Dieu est en train de mûrir. Et le Saint-Père a encouragé les membres de la communauté catholique à donner un élan à l’action pastorale et à continuer la recherche de nouvelles formes de présence de l’Église dans la société. Tant d’hommes et de femmes attendent la lumière de l’Évangile et la grâce des Sacrements ! »

Non à l’idolâtrie de l’argent et à la fausse liberté individualiste

A la fin de la messe, célébrée en latin et en albanais, et avant la prière de l’Angélus, le Pape François a exhorté les jeunes à « construire leur existence sur Jésus Christ, à dire non à l’idolâtrie de l’argent, non à la fausse liberté individualiste, non aux dépendances et à la violence ; et au contraire à dire oui à la culture de la rencontre et de la solidarité, oui à la beauté inséparable du bien et du vrai ; oui à la vie dépensée avec grandeur d’âme et fidélité dans les petites choses. Ainsi vous construirez une Albanie meilleure et un monde meilleur », leur a-t-il dit. Avant la célébration eucharistique, le maire de Tirana, Lulzim Xhelal Basha, avait remis au Pape François les clefs de la ville.

 

 

 








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