2014-09-19 12:42:00

Les Ecossais refusent l'indépendance


(RV) Entretien- C’est donc non. Les Ecossais, fortement mobilisés, ont dit non à l’indépendance à un peu plus de 55 %. Le Premier ministre écossais Alex Salmond, chef de file des indépendantistes, a reconnu sa défaite ce vendredi matin à Edimbourg. Il espère maintenant que Londres honorera sa promesse d’accorder davantage d’autonomie à l’Ecosse. De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron n' a pas caché son soulagement et félicité le camp des unionistes qui a bataillé pour que la nation écossaise reste attaché à la couronne.

Cameron a lancé un appel au rassemblement de tous dans le pays et a promis de nouveaux pouvoirs aux quatre nations : l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande du Nord et le Pays de Galles. Mais derrière le non, ce référendum n'est pas non plus une cinglante défaite pour les indépendantistes, comme nous l'explique Edwige Camp-Piétrain, professeur à l’université de Valenciennes, spécialiste de la vie politique écossaise.

Propos recueillis par Olivier Bonnel 

L’Église catholique n’avait pas pris officiellement de position. Les évêques interpelés par leurs fidèles, s’étaient contentés de les encourager à voter et à faire leur choix en conscience. Si les catholiques étaient divisés sur l’avenir de l’Écosse, l’évêque de Paisley, Mgr. John Keenan ne se fait pas de soucis pour l’avenir.

« Je pense qu’il n’y aura pas trop de difficultés à se réconcilier. C’est sûr que certains ont perdu et sont profondément déçus et que ceux qui ont gagné sont soulagés. Mais je pense aussi que ceux qui ont gagné vont réfléchir à la campagne et que quand les choses se seront calmées, tous les écossais seront fiers de la manière dont la campagne a été menée et de la manière dont la nation a été perçue à travers le monde ».

Mgr. Keenan est également sûr d’une chose, l’Église va encourager les Écossais à accepter le résultat  et les encourager à donner le meilleur d’eux-mêmes afin de construire la meilleure Écosse possible. Même si les débats ont été passionnés et que les divisions ont été fortes entre les tenants de l’indépendance et unionistes, l’évêque de Paisley ne doute pas qu’à la fin, les Écossais seront se parler et aller de l’avant ensemble. 

 








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