La Revue de la presse catholique d’Afrique Mercredi 3 septembre 2014
C’est tout naturellement sur le virus Ebola, dont la large diffusion en Afrique devient
une préoccupation mondiale, que s’ouvrent bon nombre de médias catholiques africains
cette semaine. Mais au-delà des chiffres – inquiétants – en Sierra Leone, au Libéria,
en Guinée et au Sénégal par exemple, l’épidémie préoccupe aussi les confrères dans
des pays où elle n’est pas arrivée jusqu’ici. Ainsi, La Croix de Madagascar affiche
en Une cet avis qui semble frappé du coin du bon sens et que nous reprenons cette
semaine encore : « Les zones de pandémie sont éloignées mais le monde est devenu est
un village planétaire. Toutefois il faut informer sans alarmer ».
Même tonalité chez SENKTO, le portail du Sénégal catholique, qui écrit lui aussi,
après l’annonce d’un premier cas « importé » de la maladie au Sénégal, qu’il faut
rester serein. « Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck,
a appelé, vendredi les populations à ''la sérénité et au respect strict des mesures
d’hygiène'' après la confirmation du premier cas d'Ebola au Sénégal ».
Ces deux prises de position sont assez représentatives de l’attitude des médias catholiques
face à l’urgence sanitaire qui s’impose dans l’actualité de ces dernières semaines.
Mais la vie de l’Eglise connaît aussi, et heureusement, d’autres épisodes plus ou
moins heureux, que racontent les journaux, sites et newsletters des conférences épiscopales.
D’ailleurs, en restant au Sénégal, on peut noter que SENEGLISE, titre aussi sur un
autre fait social d’importance pour le pays : la crise au sein de la plus grande université
du pays, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cette crise a culminé en protestations
qui ont fait un mort.
SENEGLISE nous apprend ainsi que, réunis du 25 au 31 août 2014 à Poponguine, les étudiants
membres de la Jeunesse étudiante catholique, JEC, ont pris position. Et qu’ils ont
dressé le sévère constat des torts partagés, comme qui dirait : « D'abord, pour les
étudiants catholiques, la responsabilité de l’Etat est engagée dans le déficit infrastructurel
persistant et non encore suffisamment corrigé ; des réformes insuffisamment et parfois
mal discutées, et dont l’application immédiate fait défaut ; des lenteurs et carences
dans les réponses promises ; la présence continue de Forces de l’ordre au sein et
aux alentours de l’université, ce qui n’est forcément pas de nature à apaiser le climat
et le non-respect de la parole donnée ».
Mais les étudiants ont aussi leur part de faute, estime SENEGLISE : « la JEC dénonce
l’utilisation précipitée de méthodes violentes et destructrices pour appuyer les revendications
; les difficultés pour désigner des représentants légitimes, acceptés par tous capables
et de mener les négociations; la manipulation des masses par des groupes minoritaires
d’étudiants qui ne véhiculent pas toujours la bonne information et la politisation
des revendications ».
En République démocratique du Congo, CENCO titre lui aussi sur une mort emblématique
: celle du général Jean-Lucien Bahuma Ambamba. « Commandant de la 8ème Région militaire,
c’est lui qui est à la base de la dernière victoire des Forces Armées Congolaises
(FARDC) sur les M23 », un des plus féroces mouvements de rébellion qui a sévi à l’est
de la République démocratique du Congo. L’officier de valeur, nous dit CENCO, a été
« victime d’un accident cardiovasculaire dans la nuit du 28 au 29 août 2014 à Kasese
en Ouganda. Le général a rendu l’âme (…) en Afrique du Sud où il a été transféré en
urgence pour des soins ». Petit signalement aux confrères, le nom du général connaît
trois orthographes dans la dépêche : Bahuma, Bahume ou Bahumbu ?
Terminons cette revue de presse en nous rendant au Niger. Oui, Eglise minoritaire
dans un pays très largement musulman en plein Sahel, la communauté catholique de ce
pays n’en est pas moins dynamique ! Ainsi, nous apprend le portail L’Eglise du Niger
le Père Claude Nachon, membre de la Société des Missions africaines, a été installé
jeudi dernier, solennité de Saint Augustin, comme « curé de la paroisse de la nouvelle
paroisse Saint-Augustin de Niamey (…) . Son installation fut célébrée dans une ambiance
de prière et de joie par les fidèles et les invités ». Des photos agrémentent l’article
et confirment l’atmosphère vraiment festive dans laquelle le comité paroissial a accueilli
son curé.
All the contents on this site are copyrighted ©. |