2014-08-18 18:41:00

La presse chinoise évoque un "dégel" entre Rome et Pékin


Le rameau d'olivier envoyé par le Pape François à Pékin pourrait être un pas en avant pour ouvrir le dialogue entre le Saint-Siège et la Chine. Le "South China Morning Post", un quotidien anglophone de Hong Kong, rappelle qu'il s'agit d'un nouveau signal envoyé à Pékin après les télégrammes envoyés au président chinois lors des survols du territoire par l'avion papal sur le chemin de la Corée.

Bien que le premier télégramme n'ait pas été reçu immédiatement à Pékin en raison d'un problème technique, la mèdiatisation mondiale de ce geste inédit a poussé à une réaction officielle d'un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chuying, qui a déclaré au "China Daily" que le gouvernement chinois avait « pris acte des observations du Pape François. La Chine a toujours été sincère dans sa volonté d'améliorer les rapports avec le Vatican et a fait des efforts positifs en ce sens. » Un signal de dégel, qui selon la presse hong-kongaise pourrrait signifier l'imminence d'un établissement de relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine, peut-être dans l'année. Le Pape François avait déjà eu un échange directe lettres avec le président Xi Jinping lors de leur prise de responsabilité respective, en mars 2013.

La reconnaissance de Taïwan par le Saint-Siège reste toutefois une pierre d'achoppement diplomatique insurmontable du point de vue de Pékin.

Et sur le terrain les difficultés persistent pour les catholiques chinois qui voudraient pratiquer leur foi librement. Malgré des nuances selon les régions, le fossé entre l'Église patriotique, reliée au Parti communiste, et l'Église clandestine, qui survit sans véritable cadre institutionnel, reste immense. Autre élément blessant pour la sensibilité chrétienne : les destructions de croix sur des églises, officiellement pour des raisons d'urbanisme, ont concerné aussi bien les cultes protestants que catholique. Par ailleurs, plusieurs dizaines de pélerins qui devaient participer aux Journées asiatiques de la Jeunesse ont été bloqués en Chine. Et les 300 Chinois plus chanceux qui ont pu particper à cette rencontre avec le Pape se sont efforcés de rester discrets, pour éviter des mesures de rétorsion, rapporte l'agence italienne Ansa.

 








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