2014-08-08 15:31:00

Burkina Faso : les Sœurs de l’Immaculée Conception en chapitre général


(RV) Les Sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou(SIC), sont entrées le mercredi 6 aout 2014, en Chapitre général ordinaire. Les sœurs réunies en Chapitre ont reçu les encouragements et l’assurance de la prière de Mère Léa supérieure générale des Sœurs de l’Annonciation de Bobo (SAB), de Mère Thérèse des Sœurs de Notre Dame du Lac (NDL). Durant trois semaines, Mère Bernadette Rouamba et  ses sœurs capitulantes vont ensemble réfléchir sur le thème suivant « notre vœu de pauvreté aujourd’hui, défis et perspectives ».

 

Réflexion autour du vœu de pauvreté

La cérémonie d’ouverture de ce chapitre général, a connu d’abord la célébration eucharistique présidée par le Cardinal Philippe Ouedraogo. Ensuite, les capitulantes (des membres de droit et des sœurs déléguées), ainsi que les participants à l’eucharistique ont eu droit aux différentes allocutions qui ont campé le décor de ce qui va être au menu de ces trois semaines de travaux intenses. Selon Mère Bernadette Rouamba, supérieure générale des Sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou en fin de mandat, « parler de la pauvreté en notre siècle et dans un environnement pauvre comme le nôtre est un véritable défi ». Et pourtant poursuit-elle, « nous nous sentons invitées à nous pencher sur notre identité de « pauvres » à la suite du Christ qui s’est fait pauvre pour nous enrichir, et qui nous appelle  à nous configurer à lui ». Le contexte de pauvreté où se déploie cette congrégation en effet, peut  rendre presque paradoxal, le choix de vivre pauvre, mais les Sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou veulent que « les orientations issues de ce chapitre, non seulement les aident à vivre leurs engagements avec détermination, mais aussi à exprimer la sollicitude de Dieu et de l’Eglise pour les hommes et les femmes de notre temps ». Les sœurs de l’Immaculée conception qui ont reçu les encouragements du Saint-Père,  ainsi que ceux du Cardinal Préfet de la Congrégation pour la Vie Consacrée,  pour approfondir la réflexion autour du vœu de pauvreté  retiennent que ce vœu « n’est pas accessoire mais fondamental », et qu’elles sont «  invitées à un style de vie sobre et particulièrement attentif aux démunis ».  Avec un peu plus de 90 ans d’existence, la congrégation n’est peut-être plus appelée selon les mots du  Cardinal Préfet de la Congrégation pour la Vie Consacrée, « à ne pas posséder de biens, mais plutôt à savoir les utiliser pour les œuvres de l’Eglise et de la charité ». La problématique que se posent les Sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou interpellent et engagent donc toute l’Eglise.

Le cardinal Philippe Ouedraogo au nom des évêques de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger, a rendu grâce à Dieu pour la tenue de ce 12ème chapitre général des Sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou. Rappelant qu’il est « une instance  d’une importance capitale », il est revenu sur la mission du chapitre, qui est de « protéger et de promouvoir les intérêts de l’institut » dans une quête de «  renouveau qui suppose une meilleure intelligence du charisme pour opérer les adaptations idoines ».

 

Du chapitre général

Chez les sœurs de l’Immaculée conception, le Chapitre général se tenait tous les six ans, depuis la fondation de la congrégation en 1930. Mais après avoir reçu la reconnaissance de Rome en 1993, comme institut de droit pontifical (reconnaissance acquise grâce à leur nombre et à leur présence au-delà des frontières du Burkina), elles ont demandé à passer à un rythme  quinquennal.  Mère Bernadette Rouamba  qui est aux manettes  de cet Institut fort de 430 membres, arrive cette année à la fin d’un mandat de 5 ans. Elle va  diriger selon les règles de la constitution de l’Institut, ce Chapitre général ordinaire, avant que les capitulantes procèdent à de nouvelles élections, susceptibles de la reconduire et de renouveler son conseil. Il est important de se rappeler que la fonction du Chapitre n’est pas une tâche accomplie par plusieurs personnes agissant individuellement, mais un service réalisé solidairement par l’ensemble des participantes.  Ainsi, tous les actes posés doivent être assumés par toutes les religieuses de l’Institut, puisque toutes sont coresponsables des décisions capitulaires. Le but de ces décisions n’est pas de faire triompher le point de vue d’une personne ou d’un groupe, mais d’opérer les choix qui favoriseront le mieux la vie et la mission de la congrégation dans les prochaines années. Il s’agit de célébrer selon les mots de Mère Bernadette « le renouveau dans la fidélité aux charismes fondateurs de la congrégation ». Pour cela achève-t-elle, « nous nous en remettons au souffle de l’Esprit pour voir à la fin  de ce Chapitre, ce que Celui-ci nous demandera de vivre ».








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