2014-08-05 17:49:00

Grande Guerre : les efforts vains de Pie X et de Benoît XV


(RV) Voici cent ans ces jours-ci, l’Europe chrétienne entamait l’épouvantable Grande Guerre qui se répandit avec rage dans le monde. Les belligérants employèrent toutes les horreurs contraires à l’humanité et aux lois internationales. Dès 1912 le Pape Pie X avait fait part de son inquiétude à son secrétaire d’État. En juillet 1914, il écrivit à l’empereur François-Joseph, plaidant pour une réponse pacifique à la crise serbe. Et quand l’ambassadeur d’Autriche lui demanda de bénir les armes de son pays, il répondit : je ne bénis pas les armes, je bénis la paix. Le 2 août 1914, Pie X lança un appel aux catholiques du monde entier pour les inviter à implorer Dieu d’apporter une solution rapide à cette catastrophe. Puis il se retira dans la solitude en prières continuelles. Il s’éteignit 18 jours plus tard.

Très vite, son successeur, Benoît XV, informa les belligérants, que face à cette horrible boucherie, le Pape n’était pas neutre mais impartial. Il fut pour cela vivement critiqué par les nations catholiques. Sa requête d’une trêve pour Noël 1914 échoua mais ses suggestions d’échanges de prisonniers de guerre blessés et de civils internés furent mises en œuvre. Il créa au Vatican un organisme travaillant avec la Croix Rouge Internationale et offrit une contribution financière à des programmes de secours aux victimes de la guerre.

Plus tard, le président américain Wilson retiendra plusieurs de ses suggestions pour régler ce conflit dévastateur, mais le Saint-Siège fut écarté des pourparlers de paix à Versailles en 1919 où furent conclus des accords biaisés contenant les germes des crises et des guerres qui suivirent. En revanche Benoît XV fut heureux de donner sa bénédiction à la nouvelle Société des Nations. Il incita la S.D.N. à lancer un appel à l’abolition de l’esclavage en Afrique et dans les pays musulmans, ainsi qu’à envoyer des secours au peuple de Russie souffrant de la famine. Après le décès de Benoît XV en janvier 1922, le président de la Confédération Helvétique, déclara à une assemblée de la S.D.N. : « Si l’humanité réussit un jour à éliminer la guerre, elle devra ce progrès inestimable au principe d’arbitrage tel que proposé par Benoît XV. (avec la Société de presse France Catholique)








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