La Compagnie de Jésus fut restaurée il y a 200 ans

(RV) Les jésuites se préparent à célébrer, le 7 août prochain, le bicentenaire de la restauration de la Compagnie de Jésus. Supprimée par le Pape Clément XIV en 1773, la Compagnie fut en effet rétablie, 40 ans plus tard, en 1814 par le Pape Pie VII.

Dans les colonnes de la Civiltà Cattolica, la revue des jésuites italiens, le père Benjamin Gonzàlez Buelta compare cette dissolution à l’élagage que l’on pratique sur les arbres. Or, note-t-il, « celui que nous vivons est aussi un temps d’élagage, et s’accompagne donc de nouveautés ». Le défi est de trouver la manière de servir la foi et la justice dans une culture qui globalise la séduction et la superficialité. L’auteur de l’article propose deux mots-clés : créativité et fidélité. La dissolution et la restauration de la Compagnie de Jésus représentent, selon lui, « une parabole pour notre temps ».

Purifiée dans la douleur

La dissolution permit non seulement de supprimer des œuvres culturelles, éducatives et pastorales douteuses, mais aussi de mettre fin à certaines attitudes d’orgueil et de supériorité. Trainée dans la boue, éliminée sur le plan social, condamnée sur le plan religieux, la Compagnie fut purifiée dans la douleur. L’obéissance des jésuites suscita l’admiration générale. Sa restauration, longue et difficile, fut préparée dans la fidélité au silence et au charisme ignacien. L’Ordre reprit alors, avec encore plus de vigueur, sa tradition et sa mission apostolique. Un message pour notre temps.