2014-07-28 19:17:00

UNICEF estime que les filles ne sont pas une marchandise


 « Laissons les filles être des filles », c’est le thème autour duquel s’est déroulé le débat du "Girl Summit 2014", le premier Sommet international de la fille, mardi 22 juillet 2014 au siège des Nations Unies à New York, consacré notamment aux mutilations génitales et mariages précoces. Le mariage des enfants met fin à l'éducation d'une fille, l’expose à des complications potentiellement mortelles pendant la grossesse et l'accouchement, et la laisse vulnérable à la violence domestique. Plus de 125 millions de filles et de femmes toujours en vie ont subi une forme de mutilation génitale féminine et excision, notamment dans 29 pays du monde où cette pratique est concentrée.

Les mutilations génitales féminines sont une pratique extrêmement dommageable qui a un impact dévastateur sur la vie des filles et des femmes ; leur santé physique et mentale et leur bien-être social. A cette occasion, le fonds des Nations Unies pour l’enfance, UNICEF a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle renforce la lutte contre les mutilations génitales féminines, l'excision et les mariages précoces

« Les filles ne sont pas une marchandise et ont le droit de prendre en main leur destin et, il va de l'intérêt de tous qu'elles puissent le faire », a déclaré Anthony Lake, Directeur général de l'UNICEF, dans un communiqué de presse.

Au-delà de la souffrance physique et psychologique, les mutilations sexuelles féminines peuvent conduire à des hémorragies prolongées, des infections, la stérilité, voire à la mort.

Le mariage précoce, qui s'accompagne pour ses victimes de son lot de préjudices et de privations toute leur vie durant, est encore plus répandu. Dans le monde entier, on estime actuellement à plus de 700 millions le nombre de femmes mariées pendant leur enfance. Plus d'un tiers d'entre elles, soit quelque 250 millions, l'ont été avant l'âge de 15 ans.

Les filles mariées avant l'âge de 18 ans risquent davantage d'être déscolarisées et de subir des violences domestiques insiste l'UNICEF. Les adolescentes sont plus exposées à des complications lors de la grossesse et de l'accouchement que les femmes âgées de 20 à 30 ans.

Elles ont plus de risques de mettre au monde des enfants mort-nés ou qui décèdent au cours de leurs premiers mois d'existence. En moyenne, une adolescente court aujourd'hui environ un tiers de moins de risques qu'il y a 30 ans de subir des mutilations sexuelles.

Cependant, sans des efforts soutenus et renforcés de l'ensemble de la société, avertit l’UNICEF, des centaines de millions de filles subiront à leur tour un préjudice grave, permanent et totalement injustifié. Si ces pratiques sont en recul depuis trois décennies, le nombre de filles mariées pendant leur enfance pourrait, lui, rester stable à plus de 700 millions, jusqu'en 2050, du fait de la croissance démographique. Dans le même temps, jusqu'à 63 millions de filles risquent de subir des mutilations sexuelles.

« Ces chiffres nous alertent sur la nécessité d'intensifier nos efforts, car il ne faut pas oublier qu'ils représentent des personnes bien réelles. S'il s'agit d'enjeux mondiaux, les solutions doivent être élaborées à l'échelle locale par les communautés, les familles et les filles elles-mêmes pour faire évoluer les mentalités.








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