2014-07-27 17:19:00

Angélus : le Pape aux fauteurs de guerre, « Arrêtez-vous ! »


(RV) L’Histoire s’est invitée à l’angélus du Pape François ce dimanche midi place Saint-Pierre. Devant plusieurs milliers de fidèles réunis sous un ciel variable, le Pape a évoqué après la prière de l’angélus, le centième anniversaire de la Première Guerre mondiale qui a lieu ce lundi 28 juillet, jour de la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie.

 

Les précisions de Xavier Sartre   

 

« Ce massacre inutile » comme l’a appelé en son temps Benoît XV, pape pendant le premier conflit mondial, se conclut « après quatre longues années, par une paix qui se révéla plus que fragile ». Ce 28 juillet « sera une journée de deuil en se rappelant ce drame ». François a alors exprimé le souhait que « les erreurs du passé ne se répètent plus et que les leçons de l’histoire ne soient pas oubliées, faisant toujours prévaloir les raisons de la paix via un dialogue patient et courageux. »

Le Proche-Orient, l'Irak et l'Ukraine

Comment alors ne pas faire le lien avec les conflits qui déchirent le monde d’aujourd’hui et celui qui dévasta une grande partie de l’Europe et du monde il y a un siècle ? Le Pape François n’a pas manqué de le faire, insistant sur « trois régions de crise : le Proche-Orient, l’Irak et l’Ukraine ». « Je vous demande de continuer à vous unir à ma prière pour que le Seigneur concède aux populations et aux autorités de ces zones la sagesse et la force nécessaires pour parcourir avec détermination le chemin de la paix, affrontant chaque diatribe avec la ténacité du dialogue et de la négociation et avec la force de la réconciliation. » 

A cette prière, le Pape a ajouté cette condition essentielle pour que la paix prévale : « au centre de chaque décision, ce ne sont pas les intérêts particuliers qui doivent être pris en compte, mais le bien commun et le respect de chaque personne. » « On perd tout avec la guerre, on ne perd rien avec la paix » a-t-ajouté. 

Au nom des enfants

Face aux exactions, aux crimes et aux massacres qui sont commis depuis parfois plusieurs années dans ces trois conflits majeurs qu’il a cités, le Pape s’est alors exclamé : « Arrêtez-vous, s’il vous plait ! Je vous le demande de tout mon cœur. C’est l’heure de s’arrêter ! Arrêtez-vous s’il vous plait ! » 

Les pensées du Pape sont allées vers les enfants à qui on enlève l’espoir d’une vie digne et d’un avenir. « Des enfants morts, des enfants blessés, des enfants mutilés, des enfants orphelins, des enfants qui ont comme jouets des restes belliqueux, des enfants qui ne savent pas sourire ». C’est pour ces enfants, si chers à son cœur, que le Pape a donc lancé ce cri : « Arrêtez-vous ». 








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