Rapport de la commission catholique britannique de l'enfance

La Commission catholique nationale de protection de l’enfance en Angleterre et au Pays de Galles a diffusé son rapport annuel ce jeudi 24 juillet, en soulignant des progrès significatifs pour une « approche beaucoup plus consistante et sensible » des « survivants » d’abus sexuel.
Le rapport annuel souligne aussi le nombre important de congrégations religieuses qui s’alignent dans une approche unifiée avec les diocèses pour mieux coordonner les réponses à ceux qui viennent vers elles avec des allégations d’abus. 

La Commission nationale catholique de protection est un organisme indépendant qui travaille dans le cadre de l’Eglise catholique en Angleterre et Pays de Galles. Au cours des trois dernières années, elle a supervisé des audits dans chacun des 22 diocèses avec l’objectif de développer une meilleure protection de l’enfance dans les églises et les institutions religieuses à travers le pays.

Un effort concerté a été mené en Angleterre et au Pays de Galles pour que les différents acteurs de la vie de l’Eglise développent une approche commune du phénomène, avec 325 congrégations religieuses qui se sont alignées sur les commissions mises en place pour les diocèses. Celles qui ne l’ont pas fait, comme les Jésuites, ont leur propre commission, mais doivent suivre les orientations nationales.

Le président de cette commission nationale, Danny Sullivan, considère que ce rapport sur la période 2013-2014 reflète le travail de formation et de support du service de protection, avec des coordinateurs diocésains et paroissiaux qui s’assurent que les procédures et les lignes directrices sont suivies sérieusement, « de façon à faire de l’Eglise l’endroit sûr qu’elle devrait être pour des enfants et des adultes vulnérables. »

Concernant la rencontre du Pape François avec 6 survivants d’abus sexuels, début juillet à Rome, Danny Sullivan estime que le Saint-Père a fait « un remarquable pas en avant » en abordant en détail les problèmes auxquels les victimes d’abus sexuels font face, comme le suicide, l’addiction aux drogues ou à l’alcool, la prise de distance par rapport à la famille et à l’Eglise, et la difficulté à mener une vie organisée. Il juge aussi très significatif que la nouvelle Commission pontificale sur la protection des mineurs dépende directement du Pape et qu’elle compte cinq femmes dans ses membres, incluant une victime d’abus sexuels.