2014-07-22 15:04:00

Japon : les évêques inquiets de l'amendement de la Constitution


(RV) Le droit du peuple japonais à vivre ensemble de façon pacifique avec les autres peuples est « menacé par la guerre », et ne peut pas être « protégé par les guerres », en sacrifiant des vies humaines. C’est ce qu’affirme le président de la Conférence épiscopale du Japon, Mgr. Peter Takeo Okada, dans une note publiée en vue des « 10 jours pour la Paix », le rendez-vous traditionnel célébré depuis 33 ans aux premiers jours du mois d’août par les catholiques japonais pour se rappeler les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

Cette année, l’évènement revêt une signification particulière, avec le centenaire de la Première Guerre Mondiale et surtout, après la décision controversée du gouvernement Abe de modifier l’article 9 de la Constitution sur le renoncement du Japon à la guerre, au nom du droit à l’autodéfense. Une décision qui est en train de diviser profondément l’opinion publique dans le pays et qui suscite de fortes préoccupations, également de la part de l’épiscopat. Dans sa note, Mgr. Takeo Okada répète avec force les objections des évêques. « La guerre engendre toujours un coût ». Grâce à la Constitution, rappelle-t-il, ces soixante-dix dernières années, le peuple japonais n’a tué personne et aucun japonais n’a été tué » et le Japon a été également candidat au Prix Nobel pour la Paix.                   

Après avoir rappelé les paroles de Saint Jean-Paul II durant sa visite historique à Hiroshima en 1981, -« La guerre est l’œuvre de l’homme. La guerre est la destruction de la vie humaine. La guerre est mort »-, la lettre se termine par une invitation pressante à s’approprier l’appel adressé par le Pape François à l’occasion de la récente rencontre de prière pour la paix au Vatican avec les présidents d’Israël et de Palestine, Shimon Peres et Mahmoud Abbas : « Pour faire la paix, il faut du courage, beaucoup plus que pour faire la guerre. Il faut du courage pour dire 'oui' à la rencontre et 'non' au conflit ; 'oui' au dialogue et 'non' à la violence ; 'oui' à la négociation et 'non' aux hostilités ; 'oui' au respect des accords et 'non' aux provocations ; 'oui' à la sincérité et 'non' à la duplicité. Pour tout cela, il faut du courage, une grande force d’âme ». 








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