2014-07-21 17:16:00

En Irak des exemples de solidarité entre chrétiens et musulmans


(RV) La tragédie des chrétiens d’Irak se poursuit, sous le regard médusé, consterné, et parfois indifférent, des société occidentales. Mossoul, autrefois capitale du christianisme en Irak, a été vidée de ses chrétiens par ses nouveaux maitres, les jihadistes de l’Etat islamique. Les dernières familles qui avaient choisi de rester, ont dû fuir vendredi et samedi dans la précipitation, acculées à cette extrémité par un ultimatum de l’EI. 

Selon de nouvelles informations, ces mêmes jihadistes ont pris le contrôle de l’antique monastère Mar Behnam, situé près de Qaraqosh, qui abritait une petite communauté de moines syriaques catholiques. Chassés par les jihadistes, les moines ont quitté les lieux à pieds, sans rien emporter, pas même quelques reliques.

Les appels désespérés, notamment, du clergé irakien s’élèvent. Patriarches, évêques, prêtres, religieux, tous  appellent la communauté internationale à prendre ses responsabilités face à cette persécution ouverte des minorités religieuses en Irak.

Ces évènements dramatiques sont cependant illuminés par des gestes de solidarité envers ces chrétiens malmenés et contraints à l’exil.

Les explications de Manuella Affejee 

 

Solidarité de la part des chrétiens, mais aussi des musulmans. A Mossoul même, où plusieurs voix se sont élevées avec courage contre l’épuration religieuse des chrétiens et des autres minorités. Citons celle de Mahmoud Al 'Asali, professeur à l’université de Mossoul. Musulman, il refusait de se faire le complice de la barbarie jihadiste. Il aura payé de sa vie son courage : les milices du prétendu Califat l’ont assassiné.

Autre témoignage d’amitié dans ce chaos de violence : la photo, vue sur Twitter, d’Ali, un jeune musulman qui salue publiquement son ami Alaa, une jeune chrétien, contraint à la fuite. Sans parler des habitants du quartier où s’élevait l’évêché syro-catholique de Mossoul. Tous musulmans, ils ont essayé de s’interposer pour empêcher les jihadistes de saccager les lieux,  malheureusement sans succès. L’Evêché et la cathédrale attenante ont été brûlés.

Dimanche, une manifestation, organisée par le Patriarche Sako, a rassemblé plusieurs fidèles de toutes confessions. Sur leurs pancartes, un mot d’ordre « Je suis irakien, je suis chrétien ». Ce slogan court à présent sur les réseaux sociaux. 

Les chrétiens occidentaux ne sont pas en reste. Le « N » de Nassarah, que les jihadistes avaient taggué sur les maisons chrétiennes à Mossoul, est devenu le signe de ralliement sur facebook ou Twitter, Par ailleurs, ce vendredi 25 juillet, aura lieu une journée de prière et de jeûne pour ces frères chrétiens d’Orient, persécutés, en raison de leur foi.








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