L’Organisation mondiale de la santé préconise le renforcement de l’action contre
les maladies non transmissibles
L’organisation mondiale de la santé, OMS, affirme que les efforts accomplis depuis
2011 dans la lutte contre les maladies non transmissibles telles que les maladies
cardiaques, les cancers, le diabète et les pneumopathies chroniques ont connu de progrès
insuffisants et inégaux. Pour le directeur général de l’OMS, Dr Margaret Chan,
ce manque de progrès ne dépend pas d’un manque de volonté mais, de manque de capacité
à agir, surtout dans les pays en développement. Chaque année, 38 millions de personnes,
dont 28 millions dans les pays en développement, meurent de maladies non transmissibles
– dont près de 16 millions prématurément c’est-à-dire, avant l’âge de 70 ans. Le nombre
de décès par maladie non transmissible a augmenté dans le monde et dans toutes les
régions depuis 2000. Pourtant, plus de 190 gouvernements ont souscrit à un plan
d’action mondial de l’OMS pour mettre un terme aux maladies non transmissibles et
réduire la mortalité prématurée dont elles sont la cause principale de 25% d’ici 2025.
L’OMS a établi une infrastructure mondiale destinée à stopper l’augmentation des
maladies non transmissibles et elle apporte un appui aux pays afin d’accélérer les
progrès, en particulier dans les pays moins développés qui supportent déjà le plus
gros de la charge des maladies non transmissibles. Les maladies cardiovasculaires
sont responsables du plus grand nombre de décès dus aux MNT, soit 17.3 millions de
décès par an, suivies des cancers, 7,6 millions, des maladies respiratoires, 4,2
millions et du diabète 1,3 million. On impute à ces quatre groupes d’affections
environ 80% de l’ensemble des décès dus aux MNT. Ces maladies ont en commun quatre
facteurs de risque: le tabagisme, la sédentarité, l’usage nocif de l’alcool et la
mauvaise alimentation. Les maladies non transmissibles, également appelées maladies
chroniques, ne se transmettent pas d’une personne à l’autre. Elles sont permanentes
et évoluent en général lentement. Sont exposés à ce risque, toutes les tranches
d’âges. Les enfants, les adultes et les personnes âgées sont tous vulnérables aux
facteurs de risque, qu’il s’agisse de la mauvaise alimentation, de la sédentarité,
de l’exposition à la fumée du tabac ou des effets de l’usage nocif de l’alcool. Ces
maladies sont induites par des phénomènes tels que le vieillissement, l’urbanisation
rapide et non planifiée et la mondialisation des modes de vie défavorables à la santé.
Par exemple, la mondialisation de la mauvaise alimentation peut se traduire au niveau
individuel par une augmentation de la tension artérielle, de la glycémie, de la lipidémie,
par le surpoids et l’obésité. On impute au tabac près de 6 millions de décès par an
et, selon les projections, ce chiffre devrait augmenter pour atteindre 8 millions
d’ici 2030. On impute environ 3,2 millions de décès par an à une activité physique
insuffisante. Environ 1,7 million de décès sont imputables à une faible consommation
de fruits et de légumes. On prévoit que la croissance rapide des MNT fera obstacle
aux initiatives de réduction de la pauvreté dans les pays à faible revenu, en obligeant
les ménages à faire des dépenses de santé. Pour atténuer leur impact sur les individus
et la société, l’OMS, préconise la prévention et la réorientation des systèmes
de santé pour satisfaire les besoins des personnes atteintes.