2014-07-10 17:26:52

Le Père Arribat, une vie dans la simplicité


(RV) Mardi 8 juillet, le Pape François a ordonné la promulgation de décrets relatifs aux vertus héroïques de 7 religieux. Parmi eux, le père Joseph-Auguste Arribat, prêtre de la Société salésienne de Saint Jean Bosco.

Joseph-Auguste Arribat est né le 17 décembre 1879 à Trédou (près de Rouergue), dans le Sud-Ouest de la France. La pauvreté de sa famille ne lui permet pas de commencer ses études secondaires avant 18 ans, elles se déroulent à l’Oratoire salésien de Marseille. C’est dans cette même ville qu’il débutera sa vie salésienne dans une semi-clandestinité, avant de rejoindre La Navarre, un institut salésien situé dans le Var.

Ordonné prêtre en 1912, infirmier brancardier pendant la Première Guerre mondiale, le Père Arribat s’installe après le conflit dans la vallée de Sauve Bonne, où ses paroissiens le surnomment « le saint de la vallée ».

Juste parmi les Nations

Pendant la Seconde guerre mondiale, le salésien dirige un établissement scolaire à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne). Des soldats SS sont alors présents dans la région, et occupent l’école. Pourtant, le père Arribat parvient à y cacher des enfants juifs et trouve également une cachette pour leurs familles, dans une ferme isolée. Pour ces actes, le mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem lui décernera en janvier 1996 le titre de « Juste parmi les Nations ».

Revenu à La Navarre en 1953, le Père Arribat y vécut jusqu`à sa mort le 19 mars 1963. Le Cardinal Marty, originaire du Rouergue comme lui, écrivit à son sujet : « Tout, dans la vie du Père Arribat, se déroule dans la simplicité. […] Un visage serein, un sourire toujours accueillant, traduisant une sérénité intérieure qui entraînait irrésistiblement ceux qui le rencontraient. Sans rien laisser paraître, sans rien perdre de sa dignité, il cherchait les tâches les plus humbles et les accomplissait discrètement avec bonne humeur. […] Ainsi il témoignait de la tendresse de Dieu auprès des hommes. D'une manière exceptionnelle il réalisait l'équilibre entre l'humain et le chrétien » (préface d’ Auguste Arribat, C’est si simple d’aimer, Emile Phalippou).








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