La Corée du Sud attend du Pape un « miracle » pour les relations avec le Nord
(RV) Selon le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul, la population sud-coréenne
attend un « miracle » pour les relations intercoréennes avec la visite du Pape François
programmée du 13 au 18 août prochain. Mgr Yeom a exprimé « sa profonde frustration
» face au fait que ni les responsables de la Corée du Nord ni ceux de la Corée du
Sud « ne montrent aujourd’hui aucune volonté à entrer en dialogue (l’un avec l’autre)
».
Le cardinal, qui prône depuis des années la nécessité d’établir un dialogue
de paix entre les deux Corées, compte sur le Pape et sur l’importance que revêt sa
visite pour qu’une invitation soit lancée aux deux dirigeants ennemis, le Nord-Coréen
Kim Jong-un et la Sud-Coréenne Park Geun-hye, à poser un geste de paix, voire à se
rencontrer – ce qui constituerait une première depuis 2007.
L'exemple des
gestes posés en Terre Sainte
Selon le cardinal, « le Pape est une personne
qui veut la paix et ne veut pas que la Corée du Nord se perde. Il souhaite que les
deux Corées vivent en harmonie et témoignent d’un même amour fraternel ». Il rappelle
qu’en Terre sainte, le pape a frappé les esprits en invitant les présidents israélien
et palestinien à une rencontre de prière pour la paix, alors « peut-être le Pape
François pourrait poser un geste de paix ou de détente pour les deux Corées. J’aimerais
espérer que le Pape bénisse Kim Jong-un et la présidente Park, en leur souhaitant
à tous deux un avenir de paix », précise encore Mgr Yeom qui ne cache pas que
renouer le dialogue serait « le plus grand des miracles » pour les deux Corées.
Lors
de son voyage apostolique en Corée, le pape François clôturera sa visite le 18 août
par une messe « pour la paix et la réconciliation » en la cathédrale Myeongdong de
Séoul. L’Eglise catholique de Corée du Sud prépare activement la venue d’une délégation
catholique nord-coréenne à cette messe. (avec Eglises d'Asie)
Photo
: le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul