Elections en Indonésie : appel des évêques pour la démocratie
(RV) Ce mercredi, 187 millions d’indonésiens sont appelés à choisir leur président,
pour la troisième fois depuis la chute du président Suharto en 1998 et la démocratisation
du régime. Mais le climat est tendu et, comme le souligne l’agence Eglises d’Asie,
l’argument religieux est très présent surtout sur les réseaux sociaux, alors que les
campagnes de diffamation vont bon train.
Les évêques catholiques ont appelé
les fidèles à porter leur choix sur les candidats qui ont le désir de servir les autres
plutôt que de se servir eux-mêmes. Ils les ont encouragés à voter de manière responsable
en ayant à l’esprit l’importance de préserver les principes de la démocratie et de
la justice sociale et de promouvoir la tolérance entre les différents groupes ethnico-religieux.
Attention
à la fraude électorale
Démocratie et liberté religieuse sont les deux
maître-mots de leur message. Les évêques suggèrent aux catholiques d’étudier de près
le parcours des candidats et leur portefeuille professionnel. Ils mettent en garde
contre le risque de fraudes électorales. Les catholiques représentent un peu plus
de 3% de la population en Indonésie, le pays numériquement le plus musulman du monde,
où s’affrontent une frange extrémiste favorable à l’instauration de la Charia et une
majorité modérée.
Même si la communauté chrétienne n’est pas à l’abri des
discriminations et des flambées de violence, l’Église catholique bénéficie d’une bonne
réputation. Son travail en faveur de la réhabilitation et de la réinsertion des toxicomanes
est particulièrement apprécié, d’autant que la consommation de drogue est un fléau
en pleine expansion dans ce pays, un drame social qui a des conséquences délétères
sur la société et la famille. (avec Eglises d'Asie)
Photo : les
deux principaux candidats à l'élection présidentielle en Indonésie : Prabowo Subianto
(gauche) et Joko "Jokowi" Widodo (droite)