Le Pape François déplore le système économique qui exploite l’homme
(RV) - A l’Angélus, dimanche, devant la foule des fidèles rassemblés sur la place
Saint-Pierre, sous un chaud soleil estival, le Pape François a invité les chrétiens
à apporter, à l’exemple de Jésus, le soulagement et le réconfort aux personnes qui
souffrent, qui sont épuisées, qui ont besoin d’aide, de tendresse et d’espérance.
Ces personnes sont nombreuses, a-t-il relevé. Il y a ceux qui sont opprimés
par des conditions de vie précaires, par des situations existentielles difficiles
et parfois dépourvues de références solides. Dans les pays les plus pauvres, mais
aussi dans les périphéries des pays plus riches, il y a tant de personnes qui ploient
sous le poids insupportable de l’abandon et de l’indifférence, qui fait tant de mal
à ceux qui sont dans le besoin, surtout quand ce sont les chrétiens qui se montrent
indifférents.
Les chrétiens sont appelés à leur tour à prendre sur eux
le fardeau de leur prochain
En marge de la société, a insisté le Saint-Père,
il y a tant d’hommes et de femmes touchés par l’indigence, mais aussi par l’insatisfaction
et les frustrations. Nombreux sont ceux qui sont contraints de quitter leur pays natal,
mettant en péril leur propre vie. Ils sont encore plus nombreux ceux qui supportent
chaque jour les conséquences d’un système économique qui exploite l’homme, qui lui
impose un « joug » insupportable que les quelques privilégiés ne veulent pas porter.
Et puis, il y a aussi ceux qui ont tout. Mais dont le cœur est vide.
Jésus
s’adresse à toutes ces personnes quand il affirme dans l’Évangile de Matthieu : Venez
à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, je vous donnerai du repos. Les
chrétiens sont appelés à leur tour à prendre sur eux le fardeau de leur prochain,
avec une attitude douce et humble à l’image du Maître. La douceur et l’humilité, a
souligné le Pape François, nous aident non seulement à soulager les autres, mais aussi
à ne pas peser sur eux par nos points de vue personnels, nos jugements, nos critiques
ou notre indifférence.
(Photo : des fidèles assistent à l'Angélus du Pape)