(RV) Le débat sur la fin de vie a repris avec vigueur cette semaine en France. Mardi,
le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative du pays, a rendu un arrêt
dans l’affaire Vincent Lambert, cet homme de 38 ans, tétraplégique en état végétatif
depuis six ans. Le Conseil d’Etat autorise l’arrêt de ses soins comme le demandent
sa femme et une partie de sa famille. Mais les parents du paralysé ont saisi la Cour
européenne des droits de l’Homme (CEDH), militant pour le maintien de l’hydratation
et de l’alimentation de leur fils. La CEDH, qui doit examiner cette affaire, a demandé
que « l’exécution de l’arrêt soit suspendue pour la durée de la procédure devant la
Cour à Strasbourg. »
Mercredi, la Cour d’assises de Pau, a acquitté un médecin
urgentiste accusé d’avoir abrégé la vie de sept patients en phase terminale. Ce verdict
a relancé à son tour le débat sur la fin de vie, sur les éventuelles imprécisions
de la loi Léonetti, qui, depuis 2005 en France, encadre les procédures médicales pour
les patients en fin de vie.
Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques
de France, a réagi à ces différentes décisions, rappelant que la « vie est un
don ». Rappelant que c’est « un trait de civilisation élémentaire de toujours prodiguer
le verre d’eau à autrui, humecter ses lèvres, serait-il notre pire ennemi », il explique
que « l’essentiel est d'être près de celui que l'on aime jusqu'au bout. Présence humble
et aimante. Les mains vides en offrande d'une affection partagée. Le plus fragile
serait-il devenu indigne d'être accompagné ? (…) Ne vouloir ni acharnement, ni suicide
assisté, consiste à choisir la voie étroite d'une fidélité palliative. »
Mgr
Podvin revient avec Xavier Sartre sur cette notion de la vie comme un don, sur ce
que révèle cette affaire Lambert sur la société française et sur une éventuelle modification
de la loi Léonetti