2014-06-28 15:59:42

L'Afrique en bref, samedi 28 juin 2014


Soudan : 25 ans de pouvoir pour al-Bachir
Le Soudan est entré dans les 25 ans de présidence du maréchal Omar Hassan al-Bachir, 70 ans, actuellement visé par un mandat de la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes de guerre. Sa présidence a en effet été dominée surtout par une succession de guerres, notamment dans l’ouest et dans le sud, avec pour corolaire le détachement du pays par partition de la République du Sud-Soudan, le 9 juillet 2011. Depuis son coup d’Etat du 30 juin 1989, M. al-Bachir a vu la situation générale de son pays se détériorer : 40% de personnes ayant besoin d’aide alimentaire, des millions de déplacés, des dépenses somptuaires…
Toujours à propos du Soudan, l'avocat de Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la chrétienne menacée de mort et réfugiée à l'ambassade des Etats-Unis à Khartoum, a indiqué samedi qu'il allait demander à la justice d'annuler des charges d'usage de faux pesant sur sa cliente, pour lui permettre de quitter le pays. La requête sera introduite ce dimanche.
Mme Meriam Yahia Ibrahim Ishag, âgée de 26 ans, a trouvé refuge à la chancellerie américaine après avoir été successivement arrêtée, condamnée à mort pour apostasie, libérée cette semaine puis à nouveau interpellée, inculpée pour usage de faux, et enfin remise en liberté jeudi.
Les autorités l'ont accusée d'avoir présenté un faux document et fourni de fausses informations pour partir et l'ont inculpée, avant de la laisser partir sous le contrôle d'un garant.
Le porte-parole du bureau des affaires africaines au sein du département d'Etat américain, Will Stevens, a affirmé vendredi que son pays était en contact avec le ministère soudanais des Affaires étrangères pour « assurer que Mme Ishag et sa famille puissent voyager librement et le plus tôt possible ».
Egypte : Des explosions au Caire
Une adolescente est morte dans l'explosion de deux bombes artisanales samedi dans une banlieue du Caire, déjà frappé cette semaine par six explosions de faible puissance, selon des responsables. Les deux engins explosifs, placés dans un centre de télécommunication en construction dans la banlieue du 6 octobre, et auraient été déclenchés par téléphone aux environs de 09H00 locales selon les enquêteurs.
Ces attentats interviennent sur fond de guerre judiciaire lancée par l'Egypte contre les islamistes: elle a récemment confirmé 183 peines de morts, dont celle du Guide suprême des Frères musulmans du président Mohamed Morsi, destitué il y a près d'un an par l'armée, et condamné trois journalistes d'Al-Jazeera à 7 à 10 ans de prison pour soutien à la confrérie.
Ils surviennent également un mois après l'élection de l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi à la tête du pays avec 96,9% des voix, après avoir éliminé toute opposition, islamiste comme laïque et libérale.
Une centaine de partisans du président destitué Mohamed Morsi ont été renvoyés samedi devant la justice notamment pour des meurtres et l'incendie d'un bâtiment universitaire, a annoncé le bureau du procureur général d'Egypte.
Kenya-Terrorisme : Ban ki-Moon apporte son aide
L'ONU est déterminée à aider le gouvernement kényan et les pays africains visés par le terrorisme, a assuré samedi à Nairobi son secrétaire général Ban Ki-moon, à l'issue d'un entretien avec le président kényan Uhuru Kenyatta. M. Ban est arrivé vendredi dans la capitale kényane, où il a clôturé les cinq jours de travaux de la nouvelle Assemblée de l'ONU pour l'Environnement (UNEA), s'est ensuite rendu dans le Parc national de Nairobi où il a adopté un lionceau de six mois, dans le cadre de la volonté affichée de l'UNEA de lutter contre le trafic exponentiel de la faune et de la flore sauvages.
Le Kenya a été le théâtre de nombreux attentats attribués aux islamistes somaliens shebab ou à leurs sympathisants depuis qu'il a envoyé en septembre 2011 son armée les combattre dans le sud de la Somalie voisine.
Nigéria : Attentat à Bauchi
Une explosion a fait dix morts et quatorze blessés dans un quartier chaud de Bauchi, dans le nord du Nigeria. La bombe supposée visait un bâtiment connu par les habitants comme étant un lieu de débauche de Bayan Gari, à la périphérie de la ville.
Il n’y a pas eu de revendication, mais les yeux de tous les observateurs ont visé la secte islamiste Boko Haram. AFP/RV







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