Le geste de solidarité du cardinal Barbarin envers les chrétiens d’Irak
(RV) L’avenir de l’Irak semble plus que jamais incertain. Les djihadistes de l’Etat
islamique en Irak et au Levant (EIIL), maintiennent leurs positions remportées ces
derniers jours dans le nord-ouest du pays, sans que l’armée irakienne, ou ce qu’il
en reste, ne soit en mesure de le leur reprendre.
Les combats se poursuivent
sans relâche, et les forces irakiennes prépareraient ce vendredi un assaut sur la
ville de Tikrit, au nord de Bagdad. L’aviation bombarde des positions tenues par EIIL.
Plus au nord, le gouvernement autonome du Kurdistan a prévenu qu’il ne comptait
pas abandonner la ville de Kirkouk dont il a pris le contrôle. La ville, dont la population
est composée des différentes communautés du pays, était disputée entre le gouvernement
central irakien et les Kurdes.
Face à cette situation chaotique en Irak, le
cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a signé cette semaine une tribune
dans le quotidien français Le Figaro. Il y lance un appel vibrant pour que cette tragédie
vécue par les chrétiens irakiens ne tombe pas dans l’oubl. C’est aussi un geste d’amitié
envers le Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako. Le primat des Gaules l’a
appelé mardi soir. Mgr Sako lui a parlé de ses inquiétudes et de l’importance d’être
soutenu par tous les chrétiens comme il l’a rapporté à Audrey Radondy
Selon l’archevêque
de Mossoul des Syriens, cité par l’agence Fides, la localité de Qaraqosh est pratiquement
une ville fantôme. Mgr Yohanna Petros Moshe explique que plus de 90% des habitants,
presque tous chrétiens appartenant à l’Eglise catholique syriaque, ont fui ces deux
derniers jours face à l’offensive des insurgés sunnites.
« Il faut intervenir
tout de suite, insiste-t-il pour empêcher la situation de précipiter, en œuvrant non
seulement sur le plan des secours humanitaires, mais aussi aux niveaux politique et
diplomatique. L’immobilisme devient complicité avec le crime et l’invasion. Le monde
ne peut pas fermer les yeux devant le drame d’un peuple tout entier. »
Photo
: un membre des forces de sécurité kurdes salue une famille fuyant son village et
cherchant refuge dans la zone contrôlée par le gouvernement autonome kurde