De Sarajevo à Sarajevo, un siècle de fer et de sang
(RV) Entretien – Ce samedi 28 juin 2014, l’Europe commémore le centenaire de
l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc autrichien François-Ferdinand, héritier du trône
d’Autriche-Hongrie, et de sa femme. Ils tombaient tous deux sous les balles du nationaliste
serbe de Bosnie, Gavrilo Princip. Ce geste est à l’origine de la Première Guerre mondiale,
un conflit qui bouleversa l’Europe et le monde, entrainant la disparition des empires
austro-hongrois, russe, allemand et ottoman, redessinant la carte de l’Europe et du
Proche-Orient, consacrant la nouvelle puissance américaine, favorisant l’arrivée des
Bolcheviks au pouvoir en Russie et provoquant le déclin de l’Europe.
En cette
année du centenaire, il était donc important de commémorer l’événement déclencheur,
la mèche qui mit le feu à tout le Vieux Continent. Sarajevo ouvre ce XXe siècle de
fer et de sang. Sarajevo le clôt aussi par le siège qu’elle subit à partir de 1992,
lors de la guerre en ex-Yougoslavie.
Sarajevo apparait bien comme la ville
européenne symbole du siècle passé, symbole de ses passions et de ses crimes. Joseph
Zimet, directeur général de la mission française du centenaire de la 1ère Guerre
mondiale, revient avec Xavier Sartre sur cet aspect de la capitale de la Bosnie-Herzégovine
Photo
: arrestation de Gavrilo Princip le 28 juin 1914 à Sarajevo après l'attentat contre
l'archiduc François-Ferdinand