(RV) Entretien - Au Soudan, la jeune chrétienne Meriam Yahia Ibrahim Ishag
est toujours entendue par la police. Elle a été arrêtée hier avec sa famille à l’aéroport
de Khartoum. Ils s’apprêtaient à fuir le pays après des menaces d'extrémistes mécontents
de l'annulation lundi, de sa condamnation à mort pour apostasie. Selon les Etats-Unis,
il ne s’agit que d’une arrestation temporaire. Le gouvernement américain a été assuré
qu’ils étaient en sécurité et qu’ils pourraient partir rapidement du Soudan.
Mais
l'affaire a pris un tour de crise diplomatique. Dans la soirée du 25 juin, les ambassadeurs
des États-Unis et du Soudan du Sud avaient été convoqués pour une vérification de
l'authenticité des documents fournis par le Soudan du Sud. Les autorités de Khartoum
ne semblent pas avoir été convaincues. La jeune femme a été inculpée pour usage de
faux. Son visa américain serait considéré comme non-valide car provenant du Soudan
du Sud.
Depuis sa révélation, la situation de Meriam provoque l’indignation
et la mobilisation de gouvernements occidentaux et des organisations de défense des
droits de l’homme, parmi lesquels l’Aide à l’Église en détresse.
Marc
Fromager en est le directeur. Il revient sur les difficultés que la jeune femme
rencontre depuis sa libération.