2014-06-19 20:46:00

« La nourriture que nous donne le Seigneur est la seule qui nous rassasie »


(RV) Le Pape a mis en garde, dans son homélie lors de la messe pour la Fête Dieu, sur le parvis de la Basilique Saint Jean de Latran, jeudi en fin de journée, ceux qui se nourrissent « de l’argent, du succès, de la vanité, du pouvoir et de l’orgueil ». Une nourriture synonyme « d’esclavage ».

La vraie nourriture, celle de Dieu

François est revenu sur la figure de Moïse qui a guidé durant 40 ans le peuple d’Israël dans le désert vers la terre promise, le faisant sortir d’Egypte et de sa condition d’esclave. Une fois installé, ce dernier encourt néanmoins « le risque d’oublier le passé ». « Les Ecritures, a rappelé le Souverain Pontife, exhortent à se rappeler, à faire mémoire de tout le chemin dans le désert, un temps de famine et de découragement ».

Car à la faim physique de l’homme s’en ajoutent d’autres, qui ne peuvent être assouvies par la nourriture : « la faim de vie, d’amour et d’éternité », a lancé le Saint-Père aux quelques milliers de fidèles réunis sur le parvis : « Jésus nous donne cette nourriture. C’est Lui-même ce pain vivant qui donne la vie au monde. Son Corps est la vraie nourriture sous l’aspect du pain ; son Sang est la vraie boisson sous l’aspect du vin. » « Le Corps du Christ, a poursuivi le Pape, est capable de donner la vie éternelle, parce qu’il est fait d’amour. »

Mais il y a d’autres nourritures qui ne proviennent pas du Seigneur et qui, « apparemment, nous satisfont plus » : l’argent, le succès, la vanité, le pouvoir et l’orgueil. « Des plats dont on rêve, commente François, car la nourriture que nous offre le Seigneur ne nous semble pas aussi savoureuse. Mais c’est celle-ci qui nous nourrit vraiment et nous rassasie. »

Ces autres plats se mangent « sur la table de l’esclavage », a condamné le Souverain Pontife. Des rêves que faisait le peuple juif dans le désert et qui « regrettait la viande et les oignons qu’il mangeait en Egypte ». « Mais il oubliait que ces plats, il les mangeait à la table de l’esclavage. Dans ces moments, leur mémoire était malade, sélective, esclave et donc pas libre. »

Tous doivent donc se poser la question : « à quelle table ai-je envie de manger ? La table du Seigneur ou de l’esclavage ? » « Il faut apprendre à reconnaitre le faux pain qui corrompt, a poursuivi le Pape, car fruit de l’égoïsme, de l’autosuffisance et du péché. » En conclusion de son homélie, François a demandé à Jésus de nous « défendre de la tentation de la nourriture mondaine qui nous rend esclave ».

Le Pape n'a pas guidé la procession de la Fête Dieu

Après la messe, le Pape n'a pas participé à la procession, partie vers la Basilique de Saint Marie Majeure, tout au long de la Via Merulana. Il s’y est rendu directement en voiture couverte, et non découverte, afin que l’attention des fidèles reste portée sur l’adoration du Saint Sacrement.

Le Pape a attendu à l’arrivée de la procession et donné à ce moment-là sa bénédiction du parvis de Sainte Marie Majeure. Une précision donnée par le Directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi : « Le Pape a renoncé au long parcours à pied en vue de son agenda des prochains jours, notamment la visite pastorale à Cassano, en Calabre, samedi. »


Le compte-rendu d'Olivier Bonnel : RealAudioMP3







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