2014-06-18 12:29:06

La revue de la presse catholique africaine. Mercredi 18 Juin 2014


La multiplication des appels à une coexistence pacifique des communautés et des religions est signe de la grave préoccupation dans laquelle l’actualité récente plonge le Nigéria. Mi-avril dernier, plus de deux cents collégiennes nigériennes ont été enlevées à Chibok. Le mois dernier, une vingtaine d’autres jeunes Nigérianes ont également été enlevées. Dans tous les cas, c’est la secte islamiste Boko Haram qui a revendiqué ces actes qui font courir à tout instant à l’ensemble de la nation le risque de connaître de nouvelles divisions et de nouvelles sur la base de l’appartenance religieuse.

C’est pourquoi la Conférence épiscopale nigériane multiplie les invites fermes au respect de la vie et au respect de l’autre. La semaine dernière, Mgr Ignatius Kaigama soulignait que l’article 10 de la Constitution nigériane ne donnait licence à personne de diriger tout ou partie du pays sur la base d’une religion comme certains groupes au nord de la fédération en ont la prétention. Cette semaine, le président de la Conférence épiscopale et Archevêque de Jos revient « à la charge ».

Dans une vigoureuse prise de position que nous lisons sur CNSN, l’agence catholique nationale de presse, Mgr Kaigama réaffirme que le pays ne sauvera que dans la collaboration de tous les Nigérians au Bien commun, sans distinction de religions.

Unité et collaboration sauveront le pays

Profitant de l’ordination et de l’installation de l’évêque du nouveau diocèse de Shendam, dans l’Etat du Plateau, Mgr Kaigama a réaffirmé que même si l’évangélisation de cette zone du Nigéria a été tardive, le grain qui y a été semé n’a pas manqué de donner de bons fruits. Et comme tel, de mettre tous les baptisés d’hier comme d’aujourd’hui, à la mission. Avec le souci constant, vu le contact particulièrement difficile d’aujourd’hui, de parler à tous, d’abattre les barrières de la haine ou de les justifier par la religion.

En restant en Afrique de l’Ouest, signalons que le portail de l’Eglise catholique qui est au Burkina Faso nous signale que les membres de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger viennent de tenir leur 3è Assemblée plénière annuelle. C’était la semaine dernière à Ouagadougou. « Ces assises se sont penchées sur la marche des commissions épiscopales qui dans l’organisation de la pastorale de notre Eglise Famille de Dieu au Burkina, expriment plus selon les mots du Président, « la diaconie de l’Eglise en direction des communautés chrétiennes et de la communauté humaine tout simplement », peut-on lire sur le portail.

En Afrique centrale, le Journal La Semaine Africaine de Brazzaville (Congo) nous apprend que « les grands séminaires de théologie Cardinal Emile Biayenda et de philosophie Mgr Georges Firmin Singha de Kinsoundi ont (célébré) la clôture de l’année académique 2013-2014 ». Pascal Biozi Kiminou écrit que la messe du dimanche 15 juin a aussi été la messe de fin de mandats pour les « recteurs des deux grands séminaires nationaux: les abbés Gervais Protais Yombo et Antonio Mabiala » ; elle a été aussi celle de « la sortie des séminaristes finissants des deux cycles, en route vers le diaconat ».

Unité réaliste pour sauvegarder la paix

Dans la Grande Ile, Madagascar, les préoccupations du journal de l’Eglise paraissant à Tananarive, La Croix de Madagascar, sont surtout politiques. Lisons le titre d’ouverture qui est suffisamment explicite : « Opposition politique : vers un clash entre opposants pour le bonheur des dirigeants ». Le titre est affirmatif parce que, nous dit le journal, « en l’espace de quelques jours deux groupes se présentent comme opposants au pouvoir actuel ».

Et le journal de tirer la sonnette d’alarme et une conclusion implacable : « les politiciens n’ont pas encore bien assimilé l’opportunité offerte par la loi pour les opposants d’avoir droit à la parole même sans élu au niveau de l’Assemblé nationale. La première session parlementaire tire à sa fin (et) l’opposition n’arrive pas à émerger du néant. A ce rythme l’opposition sera toujours en retard d’un train et elle servira de faire-valoir au pouvoir ».








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