Le Pape aux juristes italiens: la légalité est un des fondements de la démocratie
Le Pape a rencontré au Vatican mardi matin quelques 300 juristes italiens membres
du Conseil supérieur de la Magistrature. Cette audience avait été programmée pour
lundi de la semaine dernière, mais le Pape avait dû l’annuler à la dernière minute.
« Je m’excuse vraiment », a dit le Pape qui a expliqué qu’un malaise et puis une fièvre
soudaine l’avait contraint à renoncer à ce rendez-vous.
Puis le Pape François
a souligné combien était délicat et essentiel le travail d’un magistrat pour la vie
en société. « Dans chaque pays, a-t-il dit, les normes juridiques sont destinées
à garantir la liberté et l’indépendance du magistrat, afin qu’il puisse mener avec
les garanties nécessaires son important et délicat travail ». C’est pourquoi, a-t-il
poursuivi, le travail du magistrat doit se fonder sur la juste norme juridique. Ce
travail doit « répondre à la voix d’une indéfectible conscience qui se fond sur les
valeurs fondamentales. »
Les juges, piliers de la société
« L’indépendance
du magistrat, a encore ajouté le Pape, et l’objectivité du jugement exprimé requièrent
une application attentive et ponctuelle des lois en vigueur. La certitude du droit
et l’équilibre des différents pouvoirs d’une société démocratique trouvent leur synthèse
dans le principe de légalité».
« Du juge dépendent des décisions qui non seulement
ont des conséquences sur les droits et sur les biens des citoyens, mais qui se répercutent
sur leur existence même. Dès lors, celui qui juge, à tous les niveaux, doit posséder
des qualités intellectuelles, psychologiques et morales qui garantissent la fiabilité
d’une fonction aussi importante ».
Parlant plus spécialement de l’Italie,
le Pape a souligné que « la société italienne attend beaucoup de la magistrature,
spécialement dans le contexte actuel caractérisé entre autre par un appauvrissement
du patrimoine des valeurs et par l’évolution des fondements démocratiques. »