Les évêques québécois critiquent la loi 52 sur la fin de vie
Les évêques du Québec réagissent à la suite de l'adoption de la loi 52 sur les soins
de fin de vie. L'adoption de la loi autorisant l'euthanasie en fin de vie sous
le nom d'« aide médicale à mourir » leur cause une profonde déception
et une vive inquiétude. Les évêques soulignent que la répartition du vote à l'Assemblée
nationale — 94 députés « pour », 22 « contre » — reflète l’absence de consensus
en notre société à ce sujet. « Ils sont nombreux les citoyens et citoyennes qui
ne peuvent accepter le fait qu'on considère comme un droit de pouvoir
demander de recevoir une injection causant la mort. », écrivent-ils.
«
Nous comprenons, bien sûr, l’angoisse et la peine de tous ceux et celles qui ont
entendu un proche réclamer la mort pendant une difficile agonie. La véritable réponse
de la société et de la médecine à cette situation, ce sont les soins
palliatifs: ils sont la meilleure façon de soulager la souffrance d'une
personne approchant la fin de sa vie et de l’aider à vivre cette étape
ultime avec humanité et dignité. »
Soutien aux personnes qui pratiquent
les soins palliatifs
Les évêques québecois expriment leur solidarité et
leur soutien à tous ceux et celles qui oeuvrent dans ce domaine des soins palliatifs.
Ils espèrent que ces soins seront offerts le plus tôt possible dans toutes les
régions du Québec. Au personnel médical qui sera confronté à des demandes d'euthanasie,
ils souhaitent force et courage pour invoquer, le moment venu, le droit
à l'objection de conscience.
Les évêques québecois rappelent que la vie
humaine doit être protégée et respectée jusqu'à sa fin naturelle. L'euthanasie, même
légalisée, est tout à fait contraire à la dignité de la vie et de la personne.