2014-06-09 16:17:06

Père Lombardi : La volonté de paix en Terre Sainte s’est manifestée dimanche


Le Pape François parle souvent de l’importance de « la culture de la rencontre », une formule et un concept parfaitement mis en œuvre le dimanche 08 juin 2014 au Vatican. Réunis ensemble pour prier, le Pape, le patriarche de Constantinople Bartholomée, le président israélien Shimon Peres et le président palestinien Mahmoud Abbas ont voulu donner un signal fort au monde. Le père Federico Lombardi revient sur le sens et la portée de cette rencontre pour la paix.


Le Pape François, en accord avec les autres participants à cette rencontre, a voulu donner un signe fort d’appel à Dieu, d’ouverture, et donc, un horizon d’engagement plus grand et différent, au service de la paix. Et, comme disait le Custode de Terre sainte il y a deux jours, et bien, la paix ne va sans doute pas se faire tout de suite, et rien ne va changer, du jour au lendemain. Seulement, les personnes de bonne volonté et celles qui croient en Dieu ont donné une nouvelle et une forte contribution , avec toutes leurs forces , et en ont appelé à la grâce de Dieu, au don de la paix, -la paix est un don, nous le croyons -, et aux capacités des cœurs à se convertir. Le Pape parle souvent de la culture de la rencontre : et bien, hier, il s’agissait vraiment d’une rencontre entre les personnes, sous le signe de la foi.


Outre les paroles, les gestes ont également touché
Certainement. Il y a eu des poignées de mains, et des accolades, des accolades sincères, en-dehors de du geste de planter l’olivier, qui est un geste classique de ces moments où l’on cherche à construire la paix. Je dirais que les accolades ont été vraiment sincères. En particulier, celle qui a touché, et qui était très attendue, a été l’accolade entre les deux présidents, qui a été un moment de « libération » des protagonistes, des peuples qui désirent sincèrement la paix, mais qui éprouvent des difficultés à l’atteindre. Voilà : cette nostalgie de la paix, cette volonté aussi de paix a été bien manifestée dans ces accolades, dimanche.


Ce lundi matin, les journaux ont surtout insisté sur cette phrase du Pape : « il faut du courage pour faire la paix »…
Cette rencontre même a été un acte de courage, parce que le réalisme fait pencher vers le découragement devant tous les échecs qui s'accumulent sur le chemin de la paix. Mais le croyant, -et les citations bibliques qui ont résonné hier soir le disent de bien des manières,- est celui qui continue à regarder vers Dieu, et de là, acquiert le courage dont il a besoin. Le Pape parle souvent des surprises de l’Histoire qui peuvent venir du Saint-Esprit, qui fait irruption : pour nous croyants chrétiens, dimanche c’était aussi la fête de la Pentecôte, le moment où l’Esprit-Saint descend et renouvelle la création. Nous croyons qu’une chose nouvelle est toujours possible, et cela, nous le demandons à Dieu, et nous cherchons à nous mettre en chemin nous aussi, avec toutes nos forces.

Dans quelle mesure la présence du patriarche Bartholomée a-t-elle été importante ?
Bartholomée a donné ce signe de l’œcuménisme chrétien. Au fond, cette rencontre de dimanche soir était, d’une certaine manière, la vraie conclusion du voyage en Terre Sainte, parce que c’était un évènement lancé et préparé avec le voyage en Terre Sainte, dans lequel Bartholomée était protagoniste, avec le Pape, puisque c’était l’occasion de la commémoration de l’accolade entre Paul VI et Athénagoras. Donc, Bartholomée a manifesté ce fait pour tous les chrétiens, pour toutes les confessions chrétiennes. Jérusalem et la Terre Sainte sont fondamentales, et tous les chrétiens du monde s’unissent à ce désir et à cette prière pour la paix. Ce n’est pas seulement le Pape François et son charisme, ce ne sont pas seulement les catholiques, ce sont tous les chrétiens qui s’unissent à tous les fidèles, juifs et musulmans, dans la recherche de la paix dans cette région si importante pour tous. C’est pour cela que la présence du Patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, le primat des communautés chrétiennes de Jérusalem, était importante, également celle du patriarche latin Fouad Twal.







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