Investir dans la formation de sages-femmes pour sauver des millions de vies
Un rapport publié ces jours ci par le Fonds des Nations Unies pour la population,
de concert avec la Confédération internationale des sages-femmes, l'Organisation mondiale
de la Santé et leurs partenaires, révèle que 73 pays à travers le monde, disposent
d'un nombre de sages-femmes extrêmement insuffisant. Le rapport recommande de nouvelles
stratégies pour faire face à ces insuffisances et sauver des millions de vies de femmes
et de nouveau-nés. Le rapport exhorte ces pays à investir dans l'éducation et la
formation des sages-femmes afin de contribuer à réduire les écarts frappants qui existent
actuellement.
Les sages-femmes ont un rôle crucial à jouer dans la réalisation
du 4ème Objectif du Millénaire pour le développement : Réduire la mortalité infantile
et du 5ème objectif : Améliorer la santé maternelle.
Quand elles sont formées
conformément aux normes internationales et dans le cadre d'un système de santé pleinement
fonctionnel, les sages-femmes peuvent dispenser environ 90% des soins essentiels aux
femmes et aux nouveau-nés et sont en mesure de réduire des deux tiers le nombre de
décès maternels et néonatals.
Disponibilité, accessibilité, acceptabilité
et qualité des services de sage- femme
Ce rapport, présenté au 30ème Congrès
triennal de la confédération internationale des sages-femmes à Prague, en République
tchèque, met en lumière les progrès accomplis depuis le premier rapport, publié en
2011, et les solutions aux obstacles définis dans quatre domaines clés: disponibilité,
accessibilité, acceptabilité et qualité des services de sage- femme.
Malgré
les progrès réalisés, les inégalités concernant par exemple le manque d'accès aux
services et la pauvreté se sont aggravées. Dans ces 73 pays à faible revenu, il n'y
a pas encore assez de sages-femmes ayant reçu une formation adéquate pour assurer
la santé maternelle et néonatale, avec comme conséquence, des centaines de milliers
de décès évitables.
Le rapport inclut des recommandations conçues pour combler
ces lacunes et faire en sorte que toutes les femmes aient accès aux services de santé
sexuelle, maternelle et néonatale. Ces recommandations portent notamment sur des questions
telles que l’offre de soins préventifs et d'entretien par une équipe de sages-femmes,
l'accès immédiat aux services d'urgence en cas de besoin, et l'achèvement des études
post-secondaires. Dans une perspective plus large, les femmes doivent retarder l'âge
du mariage, avoir accès à une nourriture saine et recevoir au moins quatre visites
de soins prénatals durant la grossesse.