(RV) « La prière peut tout. Utilisons-la pour porter la paix au Moyen-Orient et
au monde entier ». C’est le tweet publié par le Pape François samedi, à la veille
de la rencontre de prière pour la paix en Terre Sainte, à laquelle il a convié les
présidents israélien et palestinien Shimon Peres et Mahmoud Abbas, ainsi que le patriarche
œcuménique de Constantinople Bartholomée 1er.
Dans un nouveau tweet ce dimanche,
le Pape François invitait « toutes les personnes de bonne volonté de s'unir dans
la prière pour la paix au Moyen-Orient ». Lors de la prière du Regina Cœli ce
dimanche midi, le Pape François a remercié tous ceux qui prient pour cette rencontre.
Tous les regards seront en effet tournés vers le Vatican ce dimanche. Le Pape François
sera l’hôte d’une rencontre de prière inédite pour la paix en Terre Sainte alors que
le processus de paix est en panne et que le climat de défiance s’est accentué entre
Israël et les Palestiniens.
Cette initiative, qui suscite beaucoup d’espérance
parmi les Palestiniens, et un certain scepticisme et quelques soupçons côté israélien,
aura lieu ce dimanche en fin d’après-midi dans les jardins du Vatican, près des musées.
La date, acceptée par toutes les parties, coïncide de manière providentielle avec
la solennité de la Pentecôte, fête de l’Esprit Saint ; par ailleurs, la présence du
Patriarche Bartholomée est lourde de signification, après la prière commune du 25
mai au Saint-Sépulcre.
A Jérusalem, le patriarche avait dit l’urgence de la
paix, face au fanatisme religieux qui menace désormais la paix dans tant de régions
du globe. De retour à Rome, le Saint-Père avait pour sa part demandé aux catholiques
du monde entier d’accompagner cette rencontre de leurs prières : « je vous demande
de ne pas nous laisser seuls », avait-il lancé. La demande officielle a été envoyée
aux conférences épiscopales à travers le monde par le service diplomatique du Vatican.
Prière
pour la paix dans de nombreux pays
En plein immobilisme diplomatique international,
cet appel a recueilli des adhésions dans plusieurs pays : évêques, consacrés, fidèles
ont accepté de se joindre à la prière. Ainsi, en Italie et en Argentine, l’Action
catholique a proposé vendredi aux paroisses, aux écoles et même aux entreprises de
respecter une minute de silence et de prière, pour soutenir l’initiative du Pape François.
Au Canada, Mgr Paul-André Durocher, président de la Conférence des évêques
a exhorté les catholiques et toutes les personnes de bonne volonté à prier l'Esprit
Saint d’insuffler courage et force à la rencontre de ce dimanche et à tous les efforts
réalisés en Terre Sainte et dans le monde entier pour la paix et la justice, la guérison
et la réconciliation. Des prières ont également été organisées en Terre Sainte, dans
un lieu symbolique : la vallée de Crémisan, poumon vert de la région de Bethléem,
qui risque d’être défigurée par le tracé du mur de séparation érigé par Israël.
Le
curé de Beit Jala a célébré vendredi une messe sous les oliviers qui devraient être
coupés si le tracé actuel est maintenu. Par ailleurs, l’assemblée des évêques catholiques
de Terre Sainte a adressé une lettre à tous les fidèles pour les inviter à prier dimanche
soir au moment de la rencontre au Vatican : deux minutes de silence seront respectées
et à 19h les cloches de toutes les églises sonneront à toute volée.