Au Nigeria : Les mamans de Chibok racontent leur calvaire
Quelque 21 mamans dont les filles ont été enlevées par les islamistes de Boko Haram
à Chibok, le 14 avril, se sont rendues à Lagos jeudi pour raconter leur enfer au reste
du monde. Les mères ont fait neuf heures de voiture sur les routes du nord-est
infestées d'insurgés pour atteindre Maiduguiri, la capitale de l'Etat de Borno. Puis
elles ont pris un avion pour se rendre à Lagos raconter à la presse l'angoisse qui
les dévore à petit feu. Trois des 57 lycéennes ayant réussi à échapper à leurs
ravisseurs accompagnaient les mamans dans la capitale économique nigériane, dans le
cadre d'une campagne de soutien aux 219 adolescentes toujours en captivité. Tout
ce que nous demandons, c'est que le gouvernement et tout le monde nous aident à retrouver
nos filles", implorent-elles. Les trois ex-captives présentes ont réussi à échapper
à leurs ravisseurs une fois transportées dans la forêt de Sambisa, dans l'Etat de
Borno, un lieu connu pour abriter des camps de Boko Haram, où l'armée nigériane continue
de rechercher leurs camarades. Les mamans des victimes sont soutenues par une ONG
nigériane et l'organisation caritative américaine "Unlikely Heroes", qui combat le
trafic d'êtres humains. Ladi Thompson, porte-parole du réseau Omoluabi, un des
organisateurs de la réunion, a appelé à des efforts coordonnés pour aider à la libération
des lycéennes. Il a considéré le rapt massif de Chibok comme "une des périodes les
plus sombres de l'histoire du Nigeria".