Les agressions contre les enfants, un problème de santé
Ce mercredi 04 juin 2014 se célèbre la journée internationale des enfants victimes
d’agression. Cette journée a été adoptée en aout 1982 par les Nations Unies dans
le but de reconnaître les souffrances endurées par les enfants, dans le monde entier,
victimes de violence physique, mentale et émotionnelle. Elle souligne aussi l'engagement
de l'ONU à protéger les droits des enfants. Les agressions sur les mineurs persistent
dans le monde entier ; des centaines de milliers d’enfants sont enrôlés dans des
conflits armés ; des milliers des fillettes de moins de 15 ans sont forcées de devenir
des “bonnes” et endurent la violence physique et mentale ; dans des situations de
conflit armé et de déplacement des populations qui s’ensuit, les fillettes sont particulièrement
exposées aux violences sexuelles, à l’exploitation et aux sévices de la part des hommes
en armes, des membres de leurs communautés, du personnel humanitaire et d’autres catégories
de personnes. Les enfants sont ainsi victimes innocentes d’actes commis par les
adultes sans pouvoir se défendre et sont parfois traumatisés pour le reste de leur
vie. Les agressions entraînent un préjudice réel à leur bien-être physique, psychique
ou moral. L’organisation mondiale de la santé considère ces agressions comme un
problème de santé majeur qui altère parfois à vie la santé des enfants qui en sont
victimes. L’OMS distingue 4 formes de maltraitance : les violences physiques,
les violences sexuelles, les violences psychologiques et les négligences lourdes. Les
conséquences de ces formes de violence peuvent être dramatiques à la fois sur la
construction de l’image et de l’identité de l’enfant et sur sa relation aux autres.
Les difficultés relationnelles à l’âge adulte peuvent être symptomatiques de mauvais
traitements durant l’enfance. Les risques d’une mauvaise acceptation de soi. La non
acceptation des normes sociales à l’âge adulte est souvent une conséquence des maltraitances
dans l’enfance. La maltraitance provoque un stress auquel on associe une perturbation
du développement précoce du cerveau. Le stress extrême peut affecter le développement
du système nerveux et immunitaire. Devenus adultes, ces enfants sont davantage exposés
à la dépression; au tabagisme; à l’obésité; au comportements sexuels à risque; à l’alcoolisme
et, ou la toxicomanie.