LIBYE : Instabilité politiques et violences Des inconnus ont tiré lundi
sur le convoi du chef d'état-major de l'armée régulière libyenne Abdessalam Jadallah
Al-Abidi, à Tripoli, sans faire de victimes. Le chef d'état-major s'est montré
hostile à l'égard d'un ex-général à la retraite, Khalifa Haftar, qui avait déclenché
une opération contre les "terroristes" dans l'est de la Libye. L'armée régulière libyenne
qui peine à se reconstruire après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011,
a été encore affaiblie après que plusieurs militaires ont rejoint l'opération baptisée
"Dignité" de Khalifa Haftar. Des combats, entre ses forces et des groupes islamistes
de Benghazi lundi ont fait un total de 21 morts et 112 blessés. Ces violences se déroulent
alors que le Premier ministre contesté Ahmed Miitig a pris possession du siège du
gouvernement à Tripoli. CENTRAFRIQUE : Attaque contre un camp de MSF à Ndélé Des
hommes armés ont attaqué la base de Médecins Sans Frontières (MSF) à Ndélé, dans le
nord de la Centrafrique, sans faire de victimes, selon un communiqué publié mardi. Suite
à cette attaque, MSF a évacué "temporairement" une partie de l'équipe hors de la ville,
"le temps d'évaluer et de négocier avec les autorités locales la possibilité ou non
de poursuivre les activités médicales". MSF affirme dispenser "plus de 1600 consultations
par semaine à Ndélé", dont le tiers à des enfants de moins de 5 ans. "L'absence de
MSF, le seul pourvoyeur de soins de la ville", serait "une tragédie pour les populations",
selon des responsables de l’organisation humanitaire. NIGERIA: Manif interdites
à Abuja Les organisateurs des manifestations de soutien aux plus de 200 lycéennes
enlevées par les islamistes dans le nord-est du Nigeria ont décidé de se rendre au
tribunal mardi pour contester la décision de la police d'interdire ces rassemblements
à Abuja. Lundi, la police avait justifié cette 'interdiction "pour des raisons de
sécurité". Les organisatrices de la campagne "Bring back our girls" (ramenez nos
filles) ont dit considérer cette interdiction comme illégale et veulent la faire annuler
par la justice. Le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique
(OIC), Iyad Ameen Madani, qui a rencontré le président nigérian Goodluck Jonathan
à Abuja lundi, a fermement condamné les enlèvements des jeunes filles par la secte
islamiste Boko Haram qui a revendiqué l’acte. Rd CONGO : Plainte contre un policier
réfugié au Sénégal Une plainte avec constitution de partie civile a été déposée
contre un policier congolais vivant au Sénégal par des avocats de la famille du défenseur
des droits de l'homme Floribert Chebeya et de son collaborateur Fidèle Bazana, morts
et disparus en 2010 à Kinshasa. Cette procédure, qui suit une simple plainte déposée
en janvier 2014 "restée sans réponse", vise Paul Mwilambwe, présent dans le commissariat
de Kinshasa au moment des faits, indiquent des ONG, parmi lesquelles le Fédération
internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), dont des avocats ont également
porté plainte. « En l'absence de procédure équitable menée dans un délai raisonnable
en République démocratique du Congo, nous avons déposé cette plainte au Sénégal afin
qu'une enquête impartiale et indépendante puisse être ouverte et que toute la lumière
soit faite sur l'assassinat et la disparition forcée dont ont été victimes Floribert
Chebeya et Fidèle Bazana », ajoutent les ONG. Paul Mwilambwe a pris la fuite dans
un pays d'Afrique avant de venir au Sénégal. Au cours de sa fuite, il avait témoigné
et dénoncé, outre sa participation, le rôle et l'implication de hauts gradés de la
police congolaise, dont le général John Numbi, dans l'assassinat et la disparition
forcée des deux défenseurs, soulignent les organisations. RWANDA : Human Rights
Wath réfute les accusations L'ONG Human Rights Watch (HRW), accusée par les
autorités rwandaises de faire la "propagande" de "groupes terroristes", s'est dit
"profondément préoccupée" par ces affirmations et nié tout "parti pris". "HRW et son
personnel sont indépendants de tout gouvernement ou groupe armé", INDIQUE l'ONG, en
rappelant qu'elle travaille depuis plus de 20 ans au Rwanda, où elle "rend compte
des abus contre les Rwandais et défend les droits de l'Homme pour tous, quelle que
soit leur affiliation politique ou autre". Dans un document publié lundi par la
presse à Kigali, le ministère rwandais de la Justice estimait que HRW était devenu
"le porte-voix de groupes terroristes" hostiles au Rwanda et menait une "campagne
de propagande" contre le pays. BURUNDI : Les observateurs inquiets du climat
politique Plusieurs hauts diplomates en charge des Grands-Lacs ont dénoncé,
dans un communiqué mardi, les "entraves aux libertés" et aux activités de l'opposition
au Burundi, où des élections générales cruciales sont prévues en 2015. L'envoyée spéciale
de l'ONU Mary Robinson, le représentant spécial de l'Union africaine Boubacar Diarra,
le coordinateur spécial de l'Union européenne Koen Vervaeke et l'envoyé spécial américain
Russ Feingold ont rencontré au cours du week-end le président burundais Pierre Nkurunziza
à Bujumbura. Dans leur communiqué commun, ces diplomates se sont dit "très préoccupés
par les restrictions de l'espace politique et des libertés civiles qui entravent les
activités de l'opposition, de la société civile et des médias, à l'approche des élections
de 2015". Le récent retrait de l'Uprona du gouvernement a plongé le Burundi dans
une crise politique et fait craindre une résurgence des tensions ethniques à l'approche
du scrutin de 2015, lors duquel le président Nkurunziza a l'intention de briguer un
troisième mandat, bien que la Constitution l'en empêche théoriquement. Le Parlement
a en outre rejeté récemment un projet de réforme constitutionnelle qui menaçait de
rompre le fragile partage du pouvoir, consacré par les accords de paix ayant mis fin
à la guerre civile. Les observateurs s'inquiètent en outre d'informations faisant
état de distributions d'armes aux jeunes du parti au pouvoir, ce que dément Bujumbura. CONGO-RD
CONGO : Négociations entre les deux Congo De hauts responsables de la République
démocratique du Congo (RDC) et de la République du Congo se sont retrouvés lundi à
Kinshasa pour tenter de régler la crise causée par l'expulsion ou le retour de nombreux
ressortissants de RDC vivant au Congo. Les deux délégations, avec chacune une trentaine
de membres, étaient conduites par le ministre de l'Intérieur de leur pays: pour la
RDC, Richard Muyej, et pour le Congo, Raymond Mboulou. M. Muyej a accusé la "république
soeur du Congo" d'avoir procédé à des "expulsions massives sans aucun respect des
droits humains". D'après M. Muyej, les expulsions et retours contraints se chiffrent
désormais à près de 137.000, et le flux des retours a nettement baissé, passant de
plusieurs milliers par jour à plusieurs centaines. M. Mboulou a pour sa part estimé
qu'"environ 2.000" ressortissants de l'ex-Zaïre ont été expulsés et que "près de 128.000"
autres sont rentrés dans le cadre des "retours volontaires" faute de "document" nécessaire
pour vivre légalement au Congo. Il a par ailleurs justifié l'opération par une
hausse de la criminalité des étrangers, et notamment celle des "kuluna", ces délinquants
armés de machette qui ont parfois fui la police de RDC en traversant le fleuve Congo,
frontière naturelle entre Kinshasa et Brazzaville. Chacun a campé sur ses positions,
mais les ministres ont dit vouloir trouver une solution acceptable pour les deux parties.
La fin des travaux est prévue mardi. GUINEE-BISSAU: Interpol veut contre le
trafic des drogues L'ONU et Interpol vont unir leurs efforts pour renforcer
la lutte contre la drogue en Afrique de l'Ouest, une région devenue un important point
de transit dans le trafic d'Amérique latine vers l'Europe, ont affirmé lundi des responsables
de ces organisations. « L'objectif est de mettre en place des unités de lutte contre
ces fléaux. Nous allons soutenir les nouvelles autorités » de Guinée-Bissau issues
du second tour de l'élection présidentielle du 18 mai, remportée par le candidat du
principal parti du pays, José Mario Vaz. Selon plusieurs organisations internationales,
l'instabilité chronique, l'extrême pauvreté et la faiblesse des institutions de la
Guinée-Bissau y ont facilité l'implantation des trafiquants de drogue avec la complicité
de hauts responsables des services de sécurité. SIERRA LEONE : London Mining
évue par crainte d’Ebola Une compagnie minière britannique, London Mining,
a annoncé mardi l'évacuation d'une partie de son personnel "non essentiel" en Sierra
Leone à cause de l'épidémie de fièvre Ebola qui s'est déclarée depuis une semaine
dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest. SOUDAN : Meriam Ishq en phase de libération
ou pas ? Les déclarations contradictoires des autorités soudanaises sur une
prochaine libération de la jeune femme chrétienne Soudanaise condamnée à mort pour
apostasie et qui a accouché en prison, témoignent de leur embarras face à cette affaire
qui a soulevé un tollé international, notaient mardi des observateurs. Selon des
experts, les autorités sont prises en tenailles entre des mouvements islamistes radicaux
qui veulent l'exécution de la jeune femme chrétienne de 27 ans et la pression de l'étranger
qui appelle à sa libération. De son côté, le gouvernement américain a demandé au
mari américain de la jeune femme de prouver qu'il est bien le père des deux enfants
de la jeune femme pour que ces derniers puissent obtenir la nationalité américaine. Née
d'un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, âgée de 27 ans, qui est chrétienne
comme son mari, a été condamnée à mort le 15 mai par une cour criminelle en vertu
de la loi islamique en vigueur au Soudan, qui interdit les conversions, provoquant
un tollé international. AFRIQUE DU SUD : Les négociations salariales relancées
autour des mines en grève Une nouvelle offre salariale a été mise sur la table
pour tenter de mettre fin à la grève qui paralyse les principaux producteurs de platine
en Afrique du Sud et pénalise l'ensemble de l'économie nationale depuis fin janvier.
Selon plusieurs médias locaux, la hausse proposée par Anglo American Platinum
(Amplats), Impala Platinum (Implats) et Lonmin équivaudrait à 7,5% ou 800 rands mensuels
de plus pour les mineurs les moins bien payés, et elle s'appliquerait sur cinq ans,
de 2013 à 2017.AFP/RV