La Revue de la presse catholique d'Afrique. Dimanche 01 Juin 2014
La revue de la presse catholique de ce dimanche se nourrira essentiellement du contenu
de la Newsletter de la Société missions d’Afrique, SMA. Il est vrai qu’elle aborde
un sujet de douleur partagée, source d’angoissantes interrogations dans l’actualité
africaine de ces derniers jours, à savoir : le fondamentalisme islamique et principalement
celui menée par la secte nigériane de Boko Haram. Rappelons que depuis le mois d’avril,
elle a enlevé quelque 200 jeunes filles nigérianes dont on est sans nouvelles. Depuis
le 10 mai, Boko Haram détient des expatriés chinois enlevés eux aussi au Nord Cameroun.
D’où la légitimité du titre du journal : « Le douleureux dilemme du dialogue avec
Boko Haram ». Les confrères reprennent abondamment une déclaration du Cardinal
Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline
des Sacrements, et nigérian d’origine. Il explique : « il y a eu beaucoup d'ambiguïté
et de confusion dans ce que nous entendons par dialogue, ce qui a conduit à des incohérences
dans les mesures concrètes qui ont été prises. Il n'est pas étonnant que peu ou pas
de progrès ont été réalisés depuis. Il me semble que la raison principale est que
l'on parle trop et que l’on n’écoute pas assez, des deux côtés. Le dialogue signifie
parler et écouter à travers nos différences, à la recherche de points communs sur
lesquels on peut établir, dans une certaine mesure, un accord. Il ne faut pas nier
les différences, mais plutôt chercher à les identifier honnêtement et voir comment
vivre avec ces différences afin d'éviter les conflits, en particulier les conflits
violents ». « Pour aussi longtemps qu'il (Boko Haram) continuera à tuer, violer, enlever
des gens innocents, détruire des biens et provoquer l'insécurité générale, il doit
s'attendre à une action militaire plus intense et coordonnée contre lui par le Nigeria,
ses voisins et la communauté internationale. Mais le bruit des fusils et des bombes
sur et à partir des deux côtés ne pourra étouffer les doux murmures salutaires et
nécessaires au dialogue et à la négociation de fond ». Le journal des missionnaires
aborde par ailleurs, un autre sujet mais sur le même thème et en posant la question
brutale que tout le monde se pose tout bas : « La relocalisation des musulmans:
opération de sauvetage ou coup de pouce à la partition de la Centrafrique ? ». « Le
conflit centrafricain n’est pas religieux. Il est avant tout politique. Les non musulmans
(pas seulement les chrétiens comme on veut le faire croire) ont rejeté le pouvoir
de la séléka, non pas à cause de la religion de ses représentants, mais à cause de
la brutalité de ce régime », rappelle Jérôme Emilien DANSONA . « La relocalisation,
soutient-il, est une mauvaise solution pour deux raisons. D’abord, elle est un coup
de pouce apporté aux partisans de la partition du pays. Ensuite elle n’encourage pas
le vivre ensemble. Que deviendra alors la cohésion sociale avec ces départs ou ces
transferts massifs de populations musulmanes vers le nord du pays ou à l’étranger
? Avec qui envisager la réconciliation ? » Questions sans réponses devant une situation
qui chaque échappe davantage à la logique du vivre-ensemble. Terminons cette revue
de presse en lisant ce qu’écrit Ghislain Ngouma dans les colonnes de La Semaine Africaine,
journal de l’Eglise paraissant à Brazzaville. « Groupe spécialisé dans la musique
classique, le Chœur Credo du Congo célébrera samedi 14 juin 2014, à 18h, ses dix ans.
Dix ans d’histoire, dix ans du chant classique, dix ans de carrière musicale ». Nous
suivrons cet événement avec tout l’intérêque qu’il annonce. A la semaine prochaine
!