Le Pape met en garde contre le risque de s'habituer à la crise en Syrie
(RV) Le Pape a exprimé une nouvelle fois sa douleur face à la poursuite de la guerre
en Syrie. François a tenu à rencontrer les humanitaires catholiques réunis ce vendredi
au Vatican, sous les auspices du Conseil pontifical Cor Unum, pour faire le point
sur l’aide déployée en faveur des populations frappées par ce terrible conflit. Cette
rencontre de coordination s’est déroulée en présence du président de Caritas-Syrie,
Mgr Antoine Audo, du cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin, du nonce apostolique
en Syrie, Mgr Mario Zenari, et de plusieurs responsables catholiques de la région.
Le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor Unum,
insiste sur l’importance de promouvoir l’amour et la paix dans les cœurs. Il est interrogé
par Massimiliano Menichetti
Dans un
texte remis aux participants, le Pape François lance une mise en garde contre le risque
de s’habituer la crise syrienne, d’oublier les victimes quotidiennes, les souffrances
indescriptibles, les milliers de réfugiés, dont des personnes âgées et des enfants,
qui endurent et parfois meurent de faim et de maladie à cause de la guerre. Encore
une fois, le Souverain Pontife a dénoncé avec force la globalisation de l’indifférence.
« Les organismes caritatifs catholiques doivent, dit-il, poursuivre
leur action de paix et d’assistance humanitaire en lien avec les pasteurs et les communautés
locales. Il faut trouver des formes de collaboration stables pour soutenir les Eglises
locales et toutes les victimes de la guerre, sans distinction ethnique, religieuse
ou sociale ». Mais le Pape François a voulu aussi adresser un nouvel appel aux
consciences des acteurs du conflit, des institutions mondiales et de l’opinion publique
pour qu’ils fassent taire les armes au plus vite et qu’ils engagent des négociations
: « la guerre détruit, tue et appauvrit les peuples et les pays » a-t-il averti.
Le Pape François pense en particulier aux communautés chrétiennes qui souffrent
et qui espèrent. Leur survie dans tout le Moyen-Orient, insiste-t-il, « est une
source de préoccupation profonde pour l’Eglise universelle : le Christianisme doit
pouvoir continuer à vivre là où se trouvent ses origines ».
Photo
: un enfant près d'un immeuble détruit à Idlib