2014-05-28 18:23:13

« Un de nous » débouté par la Commission européenne


(RV) L’initiative citoyenne « un de nous » a reçu un veto de la part de la Commission européenne ce mercredi. Cette pétition signée par plus de deux millions d’Européens à travers tout le continent demandait l’arrêt du financement public européen des pratiques impliquant la destruction volontaire de vies humaines avant la naissance.

La Commission Barroso « a décidé de ne pas soumettre de proposition législative étant donné que les États membres et le Parlement européen viennent seulement de débattre et décider de la politique de l'Union dans ce domaine. » Pour Máire Geoghegan-Quinn, membre de la Commission européenne chargée de la recherche, de l’innovation et de la science, « les cellules souches embryonnaires sont uniques et offrent la possibilité d'élaborer des traitements pouvant sauver des vies, pour lesquels des essais cliniques sont déjà en cours. La Commission continuera à appliquer les règles éthiques strictes et les restrictions auxquelles sont soumis les travaux de recherche financés par l’UE, notamment l'interdiction du financement de la destruction d'embryons.»

Cette réponse ne satisfait pas le collectif « un de nous » qui considère que la Commission, qui « exerce ce jour un pouvoir illégitime, car c’est au législateur européen qu’il appartient de se prononcer politiquement sur le fond de l’initiative », est restée « sourde ». Selon le collectif, la Commission « souhaite continuer à financer des pratiques biotechnologiques qui se sont révélées sans avenir et non éthiques et à financer l’avortement dans les pays en développement y compris dans des pays où il est pénalement interdit. »

« Un de nous » considère que « sur le fond, la réponse de la Commission est hypocrite et dédaigneuse car elle fait semblant de ne pas comprendre l’objet de notre demande et consiste en trente pages d’autosatisfaction sur sa propre politique. »

La Commission défend cependant sa politique, expliquant qu’elle « n'encourage pas expressément à utiliser des cellules souches embryonnaires humaines. Pour elle, il s'agit plutôt de financer des travaux sur des thérapies destinées à traiter des pathologies ou des problèmes de santé publique, par exemple la maladie de Parkinson, la maladie de Huntington ou le diabète. Certaines de ces recherches qu'elle finance, sélectionnées parmi les meilleurs projets proposés, peuvent avoir recours à des cellules souches embryonnaires humaines. »

« Un de nous » n’entend pas en rester là. Le collectif pourrait déposer un recours auprès de la Cour de Luxembourg et rappelle qu’un nouveau Parlement vient d’être élu et qu’une nouvelle Commission sera désignée. L’opportunité peut-être, de relancer cette initiative populaire.








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