Argentine : la crise Kirchner-épiscopat désamorcée
(RV) C’est un signe évident de détente, la présidente argentine Cristina Kirchner
a accepté d’assister au Te Deum célébré ce 25 mai en la cathédrale de Buenos Aires,
à l’occasion de la fête nationale, après l’avoir déserté pendant plusieurs années.
En 2004, le Cardinal Bergoglio, futur Pape François, avait profité de cette
célébration historique pour évoquer, en présence du Président de l’époque le risque
que l’Argentine ne sombre dans l’autoritarisme. Nestor Kirchner n’apprécia pas et
depuis lors, il marqua sa distance, se rendant dans d’autres villes d’Argentine à
l’occasion des célébrations de la fête nationale.
La participation cette année
de sa veuve, la présidente actuelle, Cristina Kirchner, est donc perçue comme un grand
retour. Et pourtant les évêques argentins ont récemment suscité un vif mécontentement
dans l’entourage de la présidente, en brossant un sombre tableau de la situation nationale.
Dans le document final de leur dernière assemblée plénière, ils évoquent un pays malade
de violence, gangréné par la corruption publique et privée. Des propos perçus comme
une critique de la politique gouvernementale actuelle. Mais, tout est rentré dans
l’ordre : la crise a été vite désamorcée par l’épiscopat qui souhaite de toute évidence
éviter les conflits.
De plus, les gestes d’apaisement multipliés par le Saint-Père
depuis son élection ont sans aucun doute contribué à détendre les rapports quelque
peu crispés, ces dernières années, entre les Kirchner et l’Eglise catholique en Argentine.
Photo
: Visite de Cristina Kirchner au Vatican, en mars 2013.