(RV) - Matteo Renzi, le président du Conseil italien, chez lui à Florence, Beppe Grillo
à Rome et Silvio Berlusconi à Milan. Les trois figures italiennes ont tenu vendredi
leur dernier meeting en conclusion d’une campagne européenne très personnalisée sur
la Péninsule. Le leader du mouvement 5 étoiles espère tout rafler, comme lors des
élections législatives de l’an dernier, alors que Matteo Renzi mise tout sur ce scrutin,
c'est son premier passage par des urnes. Les précisions d'Antonino Galofaro
:
Premier test
électoral pour le jeune Premier ministre italien, lui qui a pris le pouvoir en février
sans passer par l’épreuve du vote, après une manœuvre politique au sein de son parti.
Pour la première fois, Matteo Renzi saura s’il enregistre le consensus d’une majorité
d’Italiens. En cas de victoire, il pourra aussi asseoir son autorité sur le Parti
démocrate, qu’il dirige, et faire taire les oppositions internes. Cela lui permettra
d’avoir les coudées franches pour mener ses réformes parfois contestées dans son propre
camps.
Adversaire de taille
Mais pour y arriver, il devra se
défaire d’un adversaire de taille : l’ancien humoriste Beppe Grillo. Lors des derniers
sondages autorisés en Italie, il y a deux semaines, son Mouvement 5 étoiles recueillait
un quart des intentions de votes, à 4 points seulement au mieux des démocrates. Le
mouvement est un eurosceptique, mais de manière particulière par rapport au reste
du continent : il veut de l’Europe, mais pas telle qu’elle est aujourd’hui. Il la
veut plus démocratique, plus transparente.
Recalé en troisième place dans les
médias, Silvio Berlusconi n’occupe plus les unes. Mise en difficulté par l’hyperactivité
médiatique de ses deux rivaux. « 20% des voix ? Cela serait un miracle», répond
l’ancien Cavaliere.
Photo : Matteo Renzi, Beppe Grillo et Silvio Berlusconi