(RV) Le père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile de ce dimanche
1er juin, septième dimanche de Pâques.
« Père, glorifie ton Fils »,
dans l'Evangile selon Saint-Jean, chapitre 17, versets 1-11a.
Le commentaire
du père Pascal Montavit :
En ce septième
dimanche de Pâques, nous continuons notre méditation de l’Evangile selon saint Jean.
Aujourd’hui, nous est donnée d’entendre la prière sacerdotale que Jésus adresse à
son Père, juste avant d’entrer dans sa Passion. Souvent, dans les Evangiles, il nous
est dit que Jésus se retirait pour prier. Mais le contenu de cette prière nous est
généralement caché (cf. Mc 1,35 ; 6,46 ; Lc 5,16). L’Evangile de ce jour nous le dévoile.
Relisons cette prière attentivement.
Tout d’abord, Jésus commence en disant
« Père ». Cette appellation revient régulièrement tout au long de la prière. En cela,
Jésus nous montre comment nous adresser à Dieu. Dieu est père. Et nous qui sommes
le corps du Christ de par le baptême, nous pouvons en Jésus dire ‘Père’ à Dieu. En
disant ‘Père’, nous reconnaissons que la Providence Divine ne nous quitte jamais,
même au plus fort de l’épreuve, même lorsque, comme Israël, au désert, nous nous rebellons
car il nous semble que Dieu nous a abandonnés. Lorsque je prie le ‘Notre Père’, je
pose un acte de confiance en Dieu.
Ensuite, Jésus montre à son Père qu’il
a accompli la mission qui lui a été donnée : « Moi, je t’ai glorifié sur la terre
en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée » (Jn 17,4). Dans l’Evangile selon
saint Jean, Jésus est défini comme ‘celui qui est envoyé’. Sa mission arrive à son
terme, il en rend compte à son Père. Dans notre prière, nous pouvons nous aussi confier
notre mission à Dieu. Chacun de nous, nous sommes appelés à accomplir une tâche pour
le Royaume des Cieux. Ce travail nous est parfois difficile. Nous pouvons nous sentir
incapables de poursuivre ce chemin. Seule la prière nous permet de retrouver des forces
et de continuer à servir le Seigneur.
Jésus continue ensuite en priant pour
les hommes que le Père lui a donnés : « Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde
que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est
à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi » (Jn 17,9-10). Cette prière
peut surprendre. Il faut bien la comprendre. Bien sûr, Jésus annonce son message de
salut à tous les hommes. Mais tous ne l’acceptent pas. Tout au long de l’Evangile,
saint Jean nous montre Jésus rencontrant des personnages différents, Nicodème le pharisien,
la femme samaritaine, un fonctionnaire royal ou encore l’aveugle né.
A chacun
est posée la même question : « Choisis-tu Jésus comme le Messie d’Israël, le Fils
de l’homme venu pour la rédemption ? ». L’Evangile d’aujourd’hui nous invite de nouveau
à répondre à cette question. Est-ce que je choisis Jésus comme Sauveur aujourd’hui,
comme mon Sauveur ? Ce choix, nous sommes appelés à le refaire régulièrement. Il n’est
jamais fait une fois pour toutes. Les événements de la vie, les épreuves, et la paresse
aussi, nous conduisent parfois à nous éloigner du Christ, à laisser tomber la prière
ou la participation à la messe du dimanche. En ce jour, nous pouvons reposer notre
choix. Nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde. Le Christ nous
a choisis pour être porteurs de lumière. Acceptons-nous cette invitation ?