Abus sexuels : les efforts du Saint-Siège reconnus par l’ONU
(RV) Le Comité des Nations Unies contre la Torture présente aujourd’hui ses observations
conclusives sur le rapport présenté par le Saint-Siège au début du mois de mai. Cette
procédure ordinaire est appliquée par tous les Etats signataires de la Convention
contre la Torture, à laquelle le Saint-Siège a adhéré en 2002.
Selon le Comité,
le Saint-Siège a fourni de grands efforts pour se conformer à la Convention en menant
des réformes pour prévenir tout abus sexuel et pour faciliter les soins et la guérison
des victimes d’abus.
Selon Mgr Silvio Tomasi, le représentant permanent du
Saint-Siège près l’ONU à Genève, le Comité a apprécié le « dialogue ouvert et constructif
» avec la délégation du Saint-Siège et n’a pas conclu que la Convention ait été violée
par des fonctionnaires ou des personnes travaillant pour le Saint-Siège.
Le Comité a reconnu que, non seulement le Saint-Siège, mais aussi les
diocèses et les ordres religieux ont mené des réformes pour prévenir tout cas d’abus
sexuel sur mineur et ont versé des réparations financières aux victimes.
Imprécisions
Autre
point important des observations du Comité : les positions de l’Eglise contre l’avortement
ne peuvent pas être assimilées à une forme de torture ou une punition cruelle ou un
traitement inhumain ou dégradant.
En revanche, plusieurs points des observations
du Comité ne satisfont pas complètement Mgr Tomasi. Selon le représentant du Saint-Siège,
« il semble qu’il y ait un a priori implicite fondamental dans toutes les observations
qui considère que n’importe quel abus sexuel équivaut à un acte de torture comme défini
par la Convention. » Or, cette hypothèse ne se base en rien sur le texte de la Convention.
Mgr Tomasi tient également à préciser que les prêtres, où qu’ils exercent
leur sacerdoce, ne sont pas directement employés, d’un point de vue juridique, par
le Vatican. Or, les observations du Comité laissent à penser le contraire.