2014-05-21 08:53:12

Depuis Rome, un membre du MNLA dément les accusations de Bamako


(RV) Entretien - Après les violences du weekend end dernier à Kidal, dans l’extrême nord-ouest du Mali, après la fuite de quelques centaines de civils dans des campements en plein désert par peur de nouveaux combats, le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé à la désescalade dans le nord du Mali et à la reprise de négociations « sincères » entre le gouvernement et la rébellion touareg.

De leurs côtés, les autorités maliennes réclament un renforcement de la force onusienne sur place. Selon Bamako, 36 personnes, dont des responsables locaux et huit militaires, ont été tués lors des combats à Kidal qui se sont déroulés alors que le Premier ministre Moussa Mara était en visite dans cette ville. Une trentaine de fonctionnaires avaient ensuite été enlevés par le MNLA.

Libérés lundi après des négociations avec la Minusma, les fonctionnaires ont été accueillis mardi à Bamako. Moussa Ag Acharatoumane, membre fondateur du Mouvement national de libération de l'Azawad, actuellement à Rome sur invitation de la communauté catholique Sant’ Egidio affirme que son mouvement n'a « assassiné personne » à Kidal. « Les gens qui sont morts dans le gouvernorat sont morts dans les combats ».

Les rebelles touaregs accusés de combattre aux côtés de terroristes

Moussa Ag Acharatoumane indique que son mouvement est engagé dans une logique d’apaisement et il dément catégoriquement avoir des liens avec Al-Qaida. « Nous n’avons aucun lien avec le terrorisme et nous condamnons le terrorisme sous toutes ses formes » déclare-t-il. Le gouvernement malien a accusé le MNLA d'avoir combattu samedi l'armée malienne aux côtés de « terroristes ».

Selon le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop « la collusion entre des partenaires du processus de paix et des terroristes est clairement établie », expliquant que « des fanions de l'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et (du mouvement islamique) Ansardine flottaient sur les véhicules des agresseurs, à côté de ceux du MNLA ».

Hélène Destombes, contactée par la communauté Sant’Egidio à Rome, a interrogé Moussa Ag Acharatoumane RealAudioMP3


Photo : arrivée des anciens otages du MNLA à Bamako. Ils sont accueillis par le président et le Premier ministre maliens







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