Le Pape aux agences de l'ONU : aller plus loin dans le combat pour la justice sociale
(RV) Rencontre au sommet ce vendredi matin au Vatican : le Pape a reçu une délégation
des Nations unies, emmenée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
François
a tenu à saluer le travail des agences onusiennes, leur engagement en faveur de la
paix et du développement humain, mais leur a demandé d’aller plus loin, les invitant
à faire preuve de « courage » et de « générosité », à combattre la «
culture du déchet », « l’économie de l’exclusion » pour que l’humanité
entière puisse bénéficier des bénéfices du progrès.
C’est un vibrant plaidoyer
en faveur de la justice sociale, et de la solidarité envers les plus pauvres, que
le Pape a livré à la délégation onusienne. Oui, le travail accompli est grand, oui
les efforts pour assurer la paix et la protection des personnes est louable, mais
il est une chose qu’il ne faut perdre de vue, assure François : les peuples espèrent
et méritent toujours mieux !
D’où l’urgente nécessité de ne pas se satisfaire
des acquis, mais de s’engager toujours plus en faveur de la justice, contre les inégalités,
contre cette culture du déchet et de mort qui menacent insidieusement de devenir la
norme.
Le Pape parle de Zachée aux dirigeants de l'ONU
L’esprit
de solidarité et de partage doit donc être promu, coûte que coûte. Et le Pape d’évoquer
très simplement l’épisode l’évangélique de Zachée, le riche publicain, qui bouleversé
par le regard de Jésus, opte pour le partage de ses biens avec les pauvres. Voilà,
pour le Pape, l’esprit qui doit guider les acteurs de la coopération internationale.
Partage et solidarité doivent être les pivots de l’action politique et économique.
Il faut œuvrer avec courage et générosité pour une juste répartition des richesses,
pour qu’une grande partie de l’humanité ne soit plus « exclue des bénéfices du
progrès et reléguée comme citoyens de seconde classe ».
La conscience de
la dignité de l’autre, du caractère « sacré et inviolable » de sa vie « depuis
sa conception jusqu’à son terme naturel », rappelle le Pape, doit impulser cet
élan de partage et d’ouverture. Une disposition d’esprit qui va bien au-delà des théories
et des systèmes économiques.
Photo: le Pape François et le secrétaire général
de l'ONU, Ban Ki Moon