A Pompéi, le cardinal Parolin plaide pour la charité et le courage
(RV) « Remettons à la Vierge toutes nos préoccupations, nos angoisses et nos besoins
». C’est l’invitation qu’a lancé le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège aux très nombreux
fidèles réunis jeudi sur le parvis de la basilique de Pompéi, en Italie, en la fête
de la Supplique à la Reine du Saint-Rosaire, célébrée chaque année dans le sanctuaire
Notre-Dame du Rosaire, fondé à la fin du XIX° par le Bienheureux italien, Bartolo
Longo.
Un lieu de charité et d’espoir
« Je suis heureux de
me faire pèlerin, avec vous, dans cette ville de Marie » où la réalité sociale
au moment de la création du sanctuaire « parlait de misère, d’abandon, d’injustice
et de violence. L’homme était frappé dans sa dignité et les pauvres n’étaient pas
même considérés », a expliqué le cardinal Pietro Parolin. Aujourd’hui, « la
charité a ouvert les portes à l’espérance donnant vie à une ère nouvelle ». Pour
lui, aucun problème, aucune appréhension, même la plus forte et la plus justifiée,
ne peut éloigner l’espérance « si concrète en ce lieu ».
« Cela demeure
vrai aujourd’hui. Même si ce que nous vivons ne nous protège pas des difficultés et
de la détresse d’une violence insidieuse ou des faibles et incertaines possibilités
de trouver un emploi pour les jeunes qui sont non seulement frappés par la crise économique,
mais aussi victimes de retards ancestraux et structurels qui les empêchent de regarder
l’avenir avec sérénité et confiance ».
Le courage de la foi
Par
ailleurs, s’inspirant de la liturgie du jour, le cardinal Parolin a insisté sur le
devoir qu’a chaque chrétien de professer sa foi, de la mettre en pratique en aimant
leur prochain et d’être la lumière du monde.
« Pensons au milliers de chrétiens
aujourd’hui, au XXI° siècle qui souffrent en raison de leur foi, qui sont persécutés,
et voient leur droits bafoués. Prions pour eux et surtout, agissons comme eux, sans
se rabaisser à des compromis avec un esprit de mondanité, comme dirait le Pape François,
mais en vivant et professant pleinement notre foi », a lancé le Secrétaire d’Etat
du Saint-Siège.
Le cardinal invite les fidèles à aider les hommes, en cette
période difficile, à croire en Jésus, à redonner de l’espérance à l’humanité, « parce
qu’Il n’est pas venu pour nous condamner mais pour nous sauver ». « Tout ceci
ne peut être que notre devoir de chrétiens matures et courageux», a expliqué le
prélat qui a conclu son homélie par une invocation à la Vierge : « Remettons à
Marie, Souveraine du Ciel et de la Terre, la plus tendre de toutes les mères, nos
préoccupations, nos angoisses et nos besoins. »